La grève de 15 jours aura été un succès eu égard à la lassitude habituelle. C'est bien la première fois, depuis fort longtemps, que le syndicat de l'enseignement supérieur adopte une stratégie de lutte convaincante et persuasive auprès de la communauté universitaire. En effet, au lieu des sempiternelles assemblées générales qui n'attiraient plus grand monde, les animateurs du CNES auront fait le choix d'aller vers les lieux de travail et de donner rendez-vous aux grévistes au niveau des départements pédagogiques. La formule qui est mise en application pour la première fois semble avoir beaucoup de succès auprès des enseignants et des étudiants qui découvrent cette forme de protestation jusque-là apanage des organisations estudiantines. A la seule différence que la procession du CNES impressionne par la dignité de ceux qui osent occuper un espace jusque-là réservé à l'agitation estudiantine. En allant vers les enseignants sur leur lieu de travail, les animateurs du CNES seront parvenus à toucher le plus grand nombre. C'est en cela que la méthode s'avère plus payante, du moment que le mouvement de grève aura été apparemment plus suivi qu'auparavant. Notons que les grévistes réclament la distribution immédiate d'un quota de logements.