On n'aura jamais autant vu de films algériens en une semaine, non pas à Alger mais à... Marseille et en présence de plusieurs réalisateurs. Les journées du cinéma algérien, qui dureront jusqu'à dimanche prochain 6 décembre, ont commencé, hier, au cinéma Variétés à Marseille, à l'initiative de l'association Aflam en collaboration avec plusieurs associations ou partenaires. La semaine s'est ouverte en présence de Merzak Allouache qui présentera son dernier film Harragas, en avant-première, ainsi que son premier film Omar Gatlato. Les débats seront animés par Mouloud Mimoun. Demain, ce sera la projection de Peut-être la mer (1983) de Rachid Bouchareb et de Mascarades de Lyes Salem (2007). Le même jour, le film Les Sacrifiés (1982) d'Okacha Touita sera projeté, ainsi que Touchia, le cantique des femmes d'Alger (1992) de Rachid Benhadj, Da Mokrane (1986) de Reski Harani et Bled number one (1986) de de Rabah Ameur Zaïmeche. Ce film sera suivi d'un débat avec le réalisateur et Jean Pierre Rehm du FID Marseille. Au programme du jeudi 3 décembre Une Femme pour mon fils d'Ali Ghanem (1983). Ensuite, Chrysalide (association algéroise, invitée d'honneur d'Aflam) présentera Hassan Terro de Mohamed Lakhdar-Hamina (1968). Deux projections spéciales, en partenariat avec le festival Laterna Magica et en présence du réalisateur Brahim Tsaki, sont annoncées : Les Enfants du vent de Brahim Tsaki, (1980-1981) et Histoire d'une rencontre (1983), toujours du même réalisateur. Pour le reste de la semaine, on annonce La Femme dévoilée de Rachida Krim (1998), Algériennes 30 ans après d'Ahmed Lallem (1996), film présenté par Jeanne Baumberger du Festival films femmes Méditerranée. La Montagne de Baya de Azzedine Meddour (1997) ; Le plus beau de tous les tangos du monde de Yannis Koussim (2003), La Citadelle de Mohamed Chouikh (1988), Nahla de Farouk Beloufa (1979) avec un moment exceptionnel puisque la projection sera suivie d'un débat avec le réalisateur et Paul-Emmanuel Odin de La Compagnie. Samedi on reverra Les Hors-la-loi de Tewfik Farès (1969), Tahia ya didou de Mohamed Zinet (1971), Oranges de Yahia Mouzahem (2003), Prends le bus et regarde d'Amina Zoubir (2006) Joue à l'ombre de Mohamed Lakhdar Tati (2007) en présence du réalisateur. Pour la journée de samedi sera projeté également Carte blanche à Chrysalide association culturelle algéroise : cinéma, théâtre, littérature et arts plastiques). En novembre 2008 Chrysalide avait accueilli Aflam à Alger pour une carte blanche, avec le programme « Ayyam Aflam ». Ils sont invités, à leur tour, à Marseille pour débattre des films du patrimoine qui les ont marqués et pour présenter une sélection de films de jeunes réalisateurs : Le Quotidien des automates de Abdelghani Raoui (2004), Ce qu'on doit faire de Karim Moussaoui (2006) en présence du réalisateur, Créneau(x) de Nacim Khedoucci (2009) Deux de Amar Sifodil (2009). Enfin, pour la dernière journée, le long métrage Le harem de Madame Osmane de Nadir Moknèche (1999), sera présenté par Michèle Philibert du Festival Reflets, ainsi que Les Folles années du twist de Mahmoud Zemmouri (1983), Noua d'Abdelaziz Tolbi (1972), La Chine est encore loin de Malek Bensmaïl, film qui sera projeté en avant-première et présenté par Peuple et Culture. Enfin, La Rose des sables de Rachid Benhadj (1988) achèvera cette exceptionnelle rétrospective du cinéma algérien. Espérons que le public sera nombreux, car vraiment l'occasion est unique.