Ils exigent une pension mensuelle, une indemnisation, un quota de logements, une demi-retraite et même une couverture sociale pour les chômeurs. «On nous a promis des miracles une fois notre service accompli. Mais plus de quinze ans après, on continue à être livrés à nous-mêmes. Et pourtant, on a frôlé la mort et on était mobilisés H24 pendant toute une année et dans des conditions très difficiles», témoignent des rappelés rencontrés lors du sit-in. Certains d'entre eux ont même perdu leur emploi et vivent dans une totale précarité. «Il y a un rappelé parmi nous qui avait un bon poste à Naftal. Contraint de quitter ce poste après avoir été rappelé, il est au chômage actuellement», ajoutent-ils. «Où sont les promesses de Bouteflika lancées lors de sa campagne de juillet 2009 ? On est à notre troisième mouvement de protestation, mais aucune suite n'est accordée à nos doléances légitimes», insiste Boumedhel Brahim, premier représentant des mobilisés de la wilaya de Blida. Pour rappel, les anciens rappelés (mobilisés) ont passé leur service national deux fois. Les hautes autorités du pays ont fait appel à eux dans le cadre de la lutte contre le terrorisme (entre 1995 et 1999). Leur nombre avoisine les 3000 dans la wilaya de Blida et 125 000 à l'échelle nationale.