Les baraquements occupent tous les espaces du tissu urbain, mais pas seulement. Des forêts sont aussi envahies par les bidonvilles. La direction des forêts de la wilaya d'Alger en a recensé sept. «Des baraques sont érigées dans 7 forêts sur les 117 que compte la capitale. Les sites les plus importants se situent à Beni Mered, à l'est d'Alger, Oued Ouchayeh, plus bas que la cité les Palmiers réalisée sur le tunnel éponyme, mais aussi et surtout à Bouzaréah (Villa Céleste), et Beni Messous. Quelque 300 familles occuperaient ces espaces», signale une source à la direction des forêts. Les baraques construites principalement avec des parpaings et de la tôle ondulée sont aménagées à l'intérieur de ces sites, qui sont interdits depuis plusieurs années au commun des Algérois. Des dégradations sont constatées dans ces forêts, qui ont retrouvé une autre vocation. Il n'est pas toujours facile d'y accéder. «L'occupation des forêts date des années 1990. Les familles fuyant le terrorisme ont été contraintes de s'y installer et elles y sont restées», nous précise une source qui fait remarquer que la coupe d'arbres n'est pas admise. L'occupation des forêts persiste et seule une opération de relogement pourrait rendre aux Algérois ces espaces. La prochaine campagne ne concernerait pas, à en croire une source à la wilaya, les occupants de ces bidonvilles. La direction des forêts annonce par ailleurs un projet de création d'une forêt sur l'emplacement d'un ancien bidonville à Ben Aknoun. «Le bidonville Doudou Mokhtar a été délocalisé. A sa place, nous comptons créer une forêt qui sera dotée d'équipements publics. Le projet, qui est bien avancé, sera livré aux citoyens algérois en 2014», promet notre source qui fait part de la volonté de la wilaya de reverdir les échangeurs et les rocades et autres routes de la capitale (des milliers d'arbres seront plantés dans une cinquantaine d'échangeurs en sus de quelque 6000 palmiers).La coupe d'arbres au Bois de Boulogne (El Mouradia) pour la réalisation d'une trémie «s'est faite dans les règles». «Le projet prévoit de couper 120 sujets (arbres) dans cette pinède. Finalement, l'entreprise de travaux publics n'en a coupé que 22. L'Engeoa s'est même engagée à reconstituer l'ensemble à travers des plantations paysagères», précise notre source. Des espaces gérés par la Présidence sont fermés aux citoyens, comme celui d'El Mouradia. «Des forêts à Magtaâ Kheira sud, Mahelma, etc. sont interdites d'accès. Elles sont fermées pour la simple raison qu'on a décidé de les protéger contre l'érosion du sol ou que leur relief est très accidenté», nous signale-t-on. La forêt de Bouchaoui, très fréquentée, fera l'objet d'une «reconstitution».«Un constat effarant est fait sur la forêt de Bouchaoui, actuellement très fréquentée. L'espace de 150 hectares sera reconstitué après une étude», nous précise-t-on.