La Journée mondiale du sida est passée presque inaperçue à l'exception d'une exposition d'affiches placardées dans l'enceinte de la polyclinique du centre-ville et d'une campagne d'information animée par la radio locale Saoura. Contactée, Mme Hanafi, médecin et responsable de l'exposition qui a rappelé les modes de transmission connus du VIH, a déploré l'absence totale et inexpliquée d'associations engagées dans la sensibilisation de l'opinion publique sur le fléau et en particulier dans les établissements scolaires et universitaires. En effet, parmi la multitude d'associations (un millier) qui pullulent à Bechar, on ne dénombre aucune activant dans la lutte contre le virus. Le centre de dépistage de la polyclinique se limite à envoyer des tests des cas douteux de séropositivité à l'hôpital « 40 Lits ». Mais aucune statistique fiable sur le nombre des cas infectés par le virus dans la wilaya n'est divulguée. Seul le ministère de la Santé peut communiquer le nombre de citoyens touchés. Selon Mme Benoura, médecin et chef de service des maladies infectieuses, entre 2004 et 2006, sept cas avérés de séropositivité ont été enregistrés dans la wilaya. Les malades infectés sont envoyés à Oran et l'hôpital de Bechar, qui se charge du suivi médical du patient, travaille en étroite collaboration avec le service des maladies infectieuses d'Oran, déclare-t-elle. Elle ajoute que bientôt un centre régional de référence pour prise en charge thérapeutique des infections du VIH sera édifié dans la wilaya.