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Les propriétaires crient à l'arnaque
Publié dans El Watan le 02 - 02 - 2014

Les terres agricoles semblent avoir peu de valeur pour les responsables locaux à Bouira. Outre l'implantation de projets sur des terrains fertiles en brandissant l'argument de l'utilité publique, les citoyens se voient expropriés en contrepartie d'une somme modique. Ce qui ne cesse de susciter la colère des populations locales qui continuent de refuser de céder au dinar symbolique le mètre carré. La procédure d'expropriation se fait souvent à l'insu des propriétaires. La dernière affaire, qui a fait couler beaucoup d'encre, est le projet d'extension de la zone industrielle de Sidi Khaled, commune de Oued El Berdi. En juillet 2013, les autorités locales ont sollicité la force publique pour récupérer les terrains et commencer les travaux d'aménagement de la ZI, 154 ha ont été extraits d'une ferme agricole.
L'arrêté d'expropriation de ces 154 ha a été délivré en 1983. Pour les indemnisations, les propriétaires affirment n'avoir reçu que des sommes qui ne reflètent pas la valeur de leurs terres. D'ailleurs, ces derniers, dont la quasi-totalité n'ont pas voulu percevoir l'argent, se sont opposés à cette expropriation depuis 1983. «Tout a été fait de manière injuste et à l'insu des propriétaires», affirme un représentant de la famille Merzouki, propriétaire de la ferme depuis plusieurs décennies. «Nous demandons la restitution de nos terres agricoles. On cherche par tous les moyens à avoir ce qui nous revient de droit», ajoute-t-il. Les propriétaires disent n'avoir rien compris de l'urgence de mettre à exécution un arrêté d'expropriation qui date de trente années.
Des terres fertiles sacrifiées
«Les lois qui protègent les terres agricoles sont piétinées. Il n'y a aucune urgence pour brader des terres de haute valeur agricole. Si nous sommes expropriés selon la loi, qu'ils nous indemnisent de manière équitable. Arrêtons le massacre», a poursuivi M. Merzouki, qui réclame la restitution des terres. «La famille Merzouki ne lâchera pas cette affaire. Nous implorons les ministres de l'Agriculture depuis trente ans et nous n'avons pas reçu de réponse», a-t-il regretté. Le propriétaire lance un défi aux responsables locaux de présenter un bilan positif de cette zone industrielle depuis sa création. Le projet qui devait être implanté dans cette zone industrielle, qui est un complexe pneumatique de Sonatrach, n'a pas été réalisé. Les pouvoirs publics avaient décidé d'y installer plusieurs fabriques, mais celles-ci n'ont pas tardé à mettre la clé sous le paillasson, à l'exception de l'Entreprise nationale des gaz industriels qui est devenue par la suite Linde Gaz.
Plusieurs hangars étaient affectés à l'ANP. L'objectif qui était, selon les propriétaires, de booster le marché du travail dans la région et de donner un souffle à l'industrie nationale, n'a pas été réalisé. Toutefois, c'est la production agricole abondante de ces terres fertiles — céréales, vignes de table, oliveraies (300 oliviers), arbres fruitiers (800 arbres), etc — qui a été compromise. Au début de cette semaine, plus de 200 oliviers datant d'une trentaine d'années ont été déracinés. D'autres expropriés demandent une indemnisation équitable. «Je ne suis pas contre les projets d'utilité publique mais je veux que l'Etat m'indemnise en conséquence», souligne M. Diaf. L'autre cas d'expropriation «injuste» a eu lieu dans la commune de Bechloul. Une superficie de 30 ha a été choisie pour accueillir la station-service de Naftal au profit des usagers de l'autoroute Est-Ouest. Les propriétaires ignoraient tout de l'opération jusqu'au jour où ils ont reçu les arrêtés d'expropriation. Le prix fixé par les services des Domaines était de 230 DA/m². Plusieurs mouvements de protestation ont eu lieu pour faire valoir les droits des propriétaires. En vain. Le projet en question a bel et bien été lancé.
«Les particuliers ne déclarent pas les prix réels de vente»
Dans la commune d'Ahnif, plusieurs propriétaires, qui ont été dépossédés de leurs terres dans le cadre du projet du transfert de l'eau potable de la station de traitement du barrage Tilesdit, réclament toujours la réévaluation des prix du mètre carré qui leur a été fixée par les autorités. L'on dénombre, par ailleurs, plusieurs cas dans la wilaya de Bouira. Rares sont les expropriés qui ont été indemnisés conséquemment, et ce, après de longues années de bataille judiciaire. Notons que le fait d'exproprier «injustement» les propriétaires terriens pour réaliser des projets dits d'utilité publique n'est pas nouveau. Au début des années 1990, les pouvoirs publics, qui s'apprêtaient à lancer le projet du barrage hydraulique de Tilesdit, ont procédé à l'expropriation de citoyens des communes de Bechloul et El Asnam, propriétaires de centaines d'hectares. Le prix du mètre carré appliqué à cette époque ne dépassait pas les 180 DA. Des dizaines de citoyens se sont retrouvés du jour au lendemain sans aucun lopin de terre à cultiver.
Cependant, si les propriétaires accusent les pouvoirs publics de ne pas considérer les terres à leur juste valeur, les services des Domaines affirment que les prix appliqués sont fixés sur la base des prix déclarés par les particuliers chez les notaires lors des transactions de vente d'un terrain. «Les prix réels des transactions ne sont pas déclarés par les particuliers», affirme un responsable des services des Domaines de Bouira. Les citoyens, souligne-t-on, évitent de déclarer le prix réel de la vente pour échapper au fisc. Selon ce responsable, les Domaines «rassemblent tout ce qui se passe au niveau de la wilaya et un rapport est établi deux fois par an pour procéder à la mise à prix des terres à exproprier».
De son côté, Felioune Saâdi, directeur des Domaines de Bouira, estime que si la procédure est faite à temps, il n'y aura pas de changement des prix. Selon ce responsable, si les particuliers déclarent les prix réels quand ils vendent, l'Etat augmentera aussi ses prix d'achat. Les demandes de revalorisation du prix du mètre carré tombent souvent dans l'oreille d'un sourd.


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