Kamel Baghdadi vit avec son épouse et ses neuf enfants dans la cave d'un immeuble de la cité 8 Mai 1945 de Bab Ezzouar, connue sous le nom de « cité Sorecal ». Survivant avec 1000 DA par mois au titre de filet social, ce citoyen est acculé de quitter la cave dans un délai de 20 jours. Cette action n'est pas l'œuvre d'une quelconque autorité publique, mais du « comité de l'immeuble » où habite M. Baghdadi qui a déposé plainte contre ce dernier. D'où la visite d'un huissier de justice, samedi 27 février 2005, pour l'informer de quitter les lieux. C'est en raison de cela que M. Baghdadi s'est présenté hier à de la rédaction d'El Watan. Il a tenu à nous montrer une correspondance officielle de l'OPGI de Dar El Beïda, datée du 9 février 2005, dans laquelle cet organisme informe l'intéressé que « le comité de l'immeuble n'a pas le droit d'ester les habitants des immeubles en ce qui concerne les parties communes ». Le comité a pourtant déposé, devant le tribunal d'El Harrach, une plainte en date du 3 août 2003 par laquelle il a pu avoir gain de cause. Par le biais d'un avocat, M. Baghdadi a introduit le 25 août 2003 une requête devant un tribunal et le 3 novembre 2004, une autre auprès du procureur général près la cour d'Alger. Cependant, aujourd'hui, M. Baghdadi et les 10 autres membres de sa famille ne trouvent aucune issue. Sauf, de faire appel aux autorités locales, afin de lui trouver une solution avant qu'il ne se retrouve d'ici quelques jours dehors, alors que ses moyens de subsistance sont limités. Ce père de famille nous indique que, depuis qu'il a occupé la cave après le séisme du 21 mai 2003, ses enfants sont la plupart du temps malades avec ce que cela suppose comme frais médicaux et pressions psychologiques constantes.