Selon Lamia Djeradi, vice-présidente du conseil local, la participation des architectes constantinois a été complètement ignorée par les responsables de cet événement. «Pourquoi ont-ils fait appel à des architectes étrangers pour leur faire des propositions et des études des projets locaux, alors que la ville compte des compétences parmi les meilleurs architectes formés au niveau d'un institut connu et reconnu dans ce domaine s'agissant de l'Institut d'architecture et l'urbanisme de l'université de Constantine», s'est-elle interrogée. Pour cette dernière, les projets de cette manifestation ont été accordés en violation de la loi 94/07 qui interdit l'attribution de l'étude et la réalisation pour la même entreprise. «Il est strictement interdit d'accorder l'étude et la réalisation d'un projet pour une même entreprise du fait que la partie qui assure le suivi doit être indépendante de celle qui réalise ; malheureusement tous les projets ont été attribués en études et réalisation suite à des cahiers des charges basés sur des critères extravagants et qui excluent de facto les architectes locaux», a-t-elle expliqué. Par ailleurs, elle a signalé que le conseil local de l'ordre des architectes n'a jamais été invité pour assister aux réunions organisées par les services de la wilaya pour la présentation et la négociation des projets d'aménagement urbain prévu pour cet événement. «Malgré que le conseil est un établissement étatique et un partenaire important, notamment dans le cadre des programmes d'aménagement urbain, mais il a été volontairement écarté», a-t-elle déclaré. Pour d'autres intervenants dans cette rencontre, le recours aux services des bureaux d'études étrangers pour réaliser un produit lié particulièrement à la culture locale, sans aucune concertation des compétences nationales, est une pratique condamnable et regrettable de la part des pouvoirs publics.