Les architectes de Constantine veulent contribuer aux opérations de restauration des monuments religieux et culturels de la ville et apporter leur concours et leurs compétences, mais à titre gracieux. Le projet vient d'être conçu par le Comité local de l'ordre des architectes (Cloa) et devra être soumis aujourd'hui aux autorités religieuses de la wilaya, à l'occasion d'une rencontre prévue entre le bureau de wilaya des architectes et le directeur des Affaires religieuses. «Nous allons proposer à la direction des Affaires religieuses de la wilaya de prendre en charge l'étude et le suivi des projets de restauration de mosquées anciennes, dont l'état général nécessite une restauration et qui n'ont pas bénéficié de fonds nécessaires dans le cadre du programme général 'Constantine, capitale de la culture arabe, 2015''. Et cette initiative sera soumise à l'approbation de l'assemblée générale du Cloa, prévue pour le 13 septembre prochain», nous a déclaré, hier, Mme Djeradi Lamia, présidente du Cloa de Constantine. Et d'ajouter que la déontologie de la profession d'architecte recommande que ce genre de travail effectué pour les mosquées soit pris en charge gratuitement. «Cela va dans le sens de la culture islamique de la population constantinoise et les architectes veulent apporter leur obole dans la conservation de ces lieux de culte qui ont fait l'histoire et la réputation de la ville, connue pour être, dans un passé récent, un lieu de science et de culture. Ceci d'autant plus que nous avons remarqué que certaines opérations de restauration de monuments ne se soucient pas du respect du cachet particulier de la ville parce que ces opérations sont menées par des architectes qui sont soit étrangers ou qui ne sont pas originaires de la ville des ponts». Les architectes de Constantine, ajoute notre interlocutrice, prennent souvent ce genre d'initiative, mais à titre individuel. Et après mûre réflexion, le Cloa a décidé de prendre à son compte ce volet important, dans le souci de préserver l'identité de la ville souvent agressée par de nouveaux édifices culturels et religieux qui ne portent pas le cachet culturel de la ville, sans esthétique et construits selon des plans qui tranchent nettement avec l'harmonie urbaine. Toutes ces préoccupations ont été exprimées hier matin par des membres du Cloa de la wilaya qui se rassemblaient pour tenir, au cours de l'après-midi, une réunion pour, d'une part, discuter de leur participation au programme «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», marquer la commémoration du 20e anniversaire du décret 94/07 qui est venu réglementer la profession d'architecte, et préparer, d'autre part, un séminaire international sur l'architecture qui se tiendra à Constantine sous le patronage du ministère de l'Habitat, au mois d'octobre prochain, nous a-t-on dit, et la date exacte sera probablement arrêtée lors de la réunion en question.