Les pertes économiques subies par des entreprises égyptiennes basées en Algérie devraient avoisiner les 243 millions d'euros (deux milliards de livres égyptiennes), selon une commission gouvernementale égyptienne, créée pour évaluer l'impact des événements après le match de Khartoum sur les firmes égyptiennes. C'est le quotidien Al Masry Alyoum qui a révélé, avant-hier, le contenu du rapport d'une commission interministérielle communiqué au président du Conseil des ministres égyptien, Ahmed Nadhif. Selon ce rapport, les entreprises concernées sont Orascom et Arab Contractors, ainsi que plusieurs restaurants et quelques magasins en plus de firmes d'hydrocarbures qui ont suspendu leurs activités. Ce rapport parle de l'existence de 42 sociétés et établissements égyptiens en Algérie, dont 90% seraient à l'arrêt. Pour rappel, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait réagi aux demandes de son homologue égyptien, Ahmed Aboul Gheit, qui évoquait « la nécessité d'indemniser les entreprises égyptiennes », en affirmant, mardi, que pour l'Algérie « il n'y avait pas de confusion entre le niveau politique et celui de la gestion des entreprises qui, en Algérie comme en Egypte, ont pris leurs dispositions pour se prémunir contre les risques, à travers les assurances ».