Habitudes à prohiber absolument ou illustration du mal de vivre ? En une semaine, deux crimes à l'arme blanche au centre-ville de Blida. Violence extrême de jeunes en mal de repères et, pourquoi pas, victimes eux aussi d'un malaise social. Il était près de 21h, samedi dernier, lorsque le jeune Rabhi viendra sous la fenêtre de la famille Sbaâ proférer des injures sans arrêt, selon le témoignage des riverains. Il en voulait à Rachid Sbaâ qui lui avait « placé » la veille (vendredi) quelques poings. Effets de narcotiques aidant, la future victime invitera Rachid à « sortir », mais ce sera le frère de ce dernier qui lui fera face avec, en plus, un couteau. Le coup sera fatal. Et le médecin légiste relèvera 11 cm de profondeur pour le coup porté juste à côté du cœur. Ce frère se retrouve aujourd'hui en prison. Le voisinage est inquiet parce que dans ces quartiers se sont formées des bandes à la détente facile qui s'adonnent aux barbituriques, haschich et autres drogues. Les jeunes désœuvrés ne reculent point devant les normes de la vie dans la cité, ignorent leurs devoirs et accaparent nombre d'espaces où ils font quasiment la loi. Les descentes de police ralentissent cette montée insidieuse du crime, mais sans l'implication de tous, le crime organisé fera son apparition en plein jour.