C'est le cas, par exemple, pour les habitants d'Abizar, un des grands, sinon le plus grand, des villages dans la wilaya, avec ses 12.000 habitants. Dans cette localité, l'eau ne coule dans les robinets que trois fois par semaine et de façon irrégulière. «Nous ne recevons de l'eau que trois fois par semaine, et souvent celle-ci est distribuée à des heures tardives de la nuit. De ce fait, non seulement les ménages veillent pour se faire des réserves, mais souvent encore cette eau se perd en quantités à travers des quartiers à cause de nombreuses fuites parsemant l'ensemble du réseau, très vétuste», nous dira un villageois, dépité. «La conduite d'alimentation du village est parsemée de brèches à travers lesquelles l'eau se perd inutilement. L'antenne locale de l'ADE (Algérienne des eaux) étant sous-équipée en matériel comme en personnel», ajoute notre interlocuteur. Dans le même contexte, les habitants d'Abizar réclament aussi une clôture pour le château d'eau qui alimente le village, car, sans une fermeture de sécurité pour le château, les villageois redoutent des actes de malfaisance. Concernant les villages de Tazelmat, Tighilt et Aït Si Saïd, alimentés par un seul château d'eau de capacité de 150 mètres cubes, le même problème est enduré fréquemment par leurs habitants, et ce, malgré la réalisation à leur profit d'un autre château d'eau d'une capacité de 300 mètres cubes. «Nous avons cru qu'avec la réalisation du nouveau château d'eau, l'AEP pour nos villages allait être réglée définitivement, mais l'on constate que seul un village y a été raccordé, pendant que les 6 autres hameaux continuent à être approvisionnés, insuffisamment, par l'ancien château», déplorent encore des villageois, précisant que les services concernés ont été saisis à maintes reprises pour alimenter l'ensemble des villages, mais sans résultat jusqu'ici.