Les habitants du douar Izarazene relevant de la commune de Timizart, daïra d'Ouaguenoun, à une dizaine de km de Tizi Ouzou, ont organisé durant la matinée d'hier deux marches similaires pour dénoncer la pénurie d'eau dans plusieurs villages. Partant du siège de l'ADE vers celui de l'APC, puis de Tikobaïne (chef-lieu de Ouaguenoun) où se situe le siège de la direction de l'hydraulique, les protestataires venus des six villages qui forment le douar d'Izarazene à savoir ; Boukharouba, Tighilt, Tazelmat, Aït Si Saïd, Aït Rabah et Alma, ont crié haut et fort le ras-le-bol qui dure depuis plusieurs mois. En effet, selon les marcheurs, ces deux marches pacifiques viennent dénoncer un calvaire qui n'a que trop duré. Leur objectif premier est d'attirer l'attention des autorités concernées afin qu'ils donnent écho à leur doléance liée principalement à la pénurie d'eau potable. «L'eau, cet aliment vital et indispensable est devenu un luxe pour nous. Notre patience a des limites, nous avons trop attendu les réactions des responsables concernés pour venir à notre secours, mais en vain. Cela fera maintenant plusieurs mois que l'eau n'a plus coulé dans nos robinets et ce en dépit de la présence d'un château d'eau qui peut couvrir à lui seul la demande du douar», témoignera l'un des protestataires. Il est vrai que ce douar est doté d'un château au niveau du village Tighilt. Par ailleurs, et dans la même plateforme de revendications transmise au P/APC de Timizart et au chef de daïra de Ouaguenoun, les protestataires ont soulevé un autre calvaire que vivent les citoyens au quotidien, à savoir celui lié au réseau routier. En effet, les villageois, venus participer aux deux marches, réclament la réhabilitation des routes qui mènent vers leurs villages respectifs. «Faire un simple aller vers le chef-lieu de commune devient un vrai parcours de combattant. Ce même parcours devient encore plus désastreux durant la saison hivernale», fera savoir un autre villageois. Face à la pression de ces derniers, le P/APC de Timizart a rejoint la foule afin d'essayer de calmer les esprits. Les protestataires, quant à eux, ont tenu à faire savoir que leur action de protestation ne prendra fin que lorsque leurs doléances seront satisfaites.