L'adoption de l'avant-projet d'ordonnance relatif au code de la famille en Conseil des ministres, la semaine dernière, et le maintien du tutorat représentent, selon la Commission des femmes travailleuses (CNFT/UGTA), « un recul qui débouche sur une législation de la famille plus défavorable que celle de nos voisins du Maghreb. Comme si l'argument des traditions culturelles et religieuses n'était valable que pour l'Algérie qui connaît pourtant l'émergence des femmes la plus spectaculaire ». Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la CNFT estime que cette adoption constitue une déception pour toutes celles et tous ceux qui espéraient des progrès significatifs vers la concrétisation du principe d'égalité reconnu aux Algériennes par la Constitution. La CNFT dénonce le maintien du tutorat, mais n'omet pas de signaler que « si le maintien du tuteur matrimonial, de la polygamie et de la répudiation unilatérale contredisent l'égalité proclamée par la Constitution, nous ne sommes pas indifférentes aux petites avancées qui sortiraient les femmes de l'impasse juridique actuelle ». Concernant les autres dispositions relatives au divorce et au mariage ainsi que le progrès annoncé vers l'égalité dans le couple, la CNFT préfère attendre la publication du projet en question pour une meilleure appréciation.