“Le maintien du tutorat (…) constitue une déception pour toutes celles et tous ceux qui espéraient des progrès significatifs vers la concrétisation du principe d'égalité reconnu aux Algériennes par la Constitution.” Tel est le point de vue de la commission nationale des femmes travailleuses de l'UGTA à propos de la révision récente du code de la famille par le Conseil des ministres. Dans un communiqué daté d'avant-hier, Mme Soumia Salhi, présidente de la structure féminine de l'UGTA, a déploré ce “recul” qui débouche, selon elle, sur “une législation plus défavorable que celle de nos voisins du Maghreb”, en rejetant “l'argument des traditions culturelles et religieuses”. Pour Mme Salhi, le maintien du tutorat matrimonial, de la polygamie et de la répudiation “unilatérale” est en contradiction avec “l'égalité proclamée par la Constitution”. Pourtant, a indiqué la responsable, les “petites avancées (auraient pu sortir) les femmes de l'impasse juridique actuelle”. R. N.