Les préparatifs vont bon train pour mettre en place les moyens humains et matériels nécessaires au fonctionnement et à l'exploitation de la nouvelle entreprise publique de transport urbain, dont la mise en service est prévue au courant de l'année prochaine. Celle-ci, pour rappel, a été créée par le ministère des Transports, à l'instar des autres entreprises déjà opérationnelles ou en voie de l'être au niveau national. Le ministre en charge du secteur avait lui-même inspecté, le 7 novembre dernier, les locaux de la nouvelle société qui sont implantés à la sortie sud de la ville de Chlef. Une commande a déjà été passée par le même département ministériel auprès de la SNVI de Rouïba pour l'acquisition de nouveaux bus. Dns un premier temps, l'activité de l'entreprise étatique sera consacrée uniquement au chef-lieu de wilaya, lequel, faut-il le dire, connaît une véritable anarchie dans le domaine. Le secteur est, certes, très fourni en moyens de transport mais il échappe carrément au contrôle des pouvoirs publics (par laxisme ou impuissance des services concernés). D'où la désorganisation, les dysfonctionnements et les perturbations qui caractérisent cette activité, laquelle est, signalons-le, totalement sous monopole du privé, en particulier des jeunes ayant acquis leurs bus dans le cadre du soutien à l'emploi des jeunes. Ces derniers ne respectent ni la réglementation en vigueur ni le code de la route. Ils ont été d'ailleurs à l'origine de graves accidents de la circulation. De même, ils font fi des règles régissant le service au point de décider eux-mêmes des horaires de passage et du nombre de rotations.