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Trois situations récurrentes débattues

La société-spectacle, la ruée vers des records, la recherche de l'extrême, les enjeux politico-financiers, la surmédiatisation du football, véritable phénomène de société. Pire, un fléau social qui génère des passions démesurées, avec au cœur de celui-ci : l'arbitrage. En effet, les critiques à l'égard des arbitres ont dépassé toutes les limites, souvent à tort, jusqu'à devenir l'incarnation vivante de la corruption, de la triche, de l'incompétence et de l'impartialité.
C'est dans cet environnement hostile et des conditions de jeu difficiles qu'opèrent les arbitres. Une réflexion s'impose aussi sur le statut de l'arbitre (rares sont les professionnels) et sur leurs approches générales de l'arbitrage et du football. Pourquoi les décisions de l'arbitre ne se discutent pas ? Le fléau est-il dans l'arbitrage ou dans la discussion des décisions arbitrales ?
Où et quand intervient l'esprit de la loi ? Qu'en est-il du libre arbitre ? qu'est-ce l'interprétation ? Comment peut-on permettre à l'amateur de football de penser correctement un match de football ? A cet égard, qui mieux qu'un arbitre peut nous éclairer par sa vision des choses du football sa connaissance du sujet et sa riche expérience sur les terrains de football ? Avec Salim Oussaci, nous avons convenu de trois cas (situations de jeu) récurrents, et qui portent à réfléchir tant par leurs complexités dans le fond et la forme.

-SITUATION 1
Sur la triple peine, en effet, lorsqu'un joueur se fait déséquilibrer dans la surface de réparation adverse, soit par le gardien de but, ou par le dernier défenseur. Décision de l'arbitre : 1- coup de pied de réparation (penalty), 2- expulsion du joueur fautif, et qui engendre, 3 – suspension du joueur fautif au moins pour le prochain match (SAS) ! Dans ce cas, où interviennent la loi, l'esprit de la loi et le libre arbitre ?
Il faut savoir que les «lois du jeu» n'ont été et ne sont édictées que pour la sécurité du jeu et des joueurs.
A ce titre, et en force de proposition, la FIFA (qui est un organe de proposition) ne cesse — en collaboration de commissions constituées — et à l'effet d'apporter à chaque «nouveau fait de jeu» une solution pour éradiquer tout ce qui touche à l'essence-même du jeu, et freiner cette percussion offensive qui est de plus en plus rare, d'où cette «sentence» capitale de la «triple sanction» qui vient à point nommé pour «réparer» les torts commis en pleine surface de réparation sur les attaquan
ts, qui sont dans l'opinion de l'arbitre à un doigt de conclure une occasion «nette» et «franche» de marquer un but, qui est la finalité du jeu. Un attaquant sur le point de concrétiser et qui se fait déséquilibrer doit être «dédommagé» d'une manière très cohérente avec l'entité des lois en adéquation de son esprit.
Nul besoin de rappeler que les fédérations spécialisées s'arrogent un «droit» érigé en code disciplinaire adopté par ceux qui sont les animateurs et qui sont appelés à le respecter, ceci pour dire que le «match ferme suffisant» (SAS) est une connotation particulière à chaque fédération et non une obligation faite ou ancrée par la FIFA.
Les lois du jeu ne spécifient aucunement les sanctions à prononcer aux joueurs contrevenant à leurs lois, si ce n'est la notification du carton «jaune» ou «rouge». Tout ce qui suit après que l'arbitre ait notifié sur le terrain de jeu ses décisions techniques assorties dans le cas précis de suites administratives est du ressort des commissions de discipline rattachées à leurs structures de gestion de la compétition.
-SITUATION 2
Un joueur de l'équipe (A) cause une blessure à un autre joueur de l'équipe (B), qui nécessite des soins sur la main courante et pour une durée indéterminée. Entre-temps, le jeu reprend avec une supériorité numérique de l'équipe (A), comment expliquer que l'équipe (B) — victime — soit pénalisée pendant un laps de temps «t» (où il peut se passer beaucoup de choses ; déconcentration, un but encaissé, un déséquilibre tactique, réaction émotive, etc.) et que l'équipe (A) — coupable — se retrouve avantagée numériquement ? Car au pire, son joueur reçoit un avertissement ! Où sont la loi, l'esprit de la loi et le libre arbitre ? la loi «3» qui évoque le nombre de joueurs est l'une des lois matérielles qui spécifie un nombre maximal et minimal duquel un match officiel ne peut aller au-delà.
Au cours d'un match, une équipe peut, pour un fait de jeu, se retrouver en infériorité numérique suite à une blessure de l'un de ses joueurs. Et cela fait partie du jeu, comme le stipule la loi dans l'une ou l'autre. Seulement, pour ce cas précis, l'arbitre ne peut être responsable d'un manquement additif à la loi qui prend de fait une suite à la blessure du joueur sorti pour se faire soigner et se retrouver en dehors des comptes de son équipe et de son entraîneur.
Maintenant, si après coup le joueur sorti pour se faire secourir sur la main courante ne pouvait reprendre le jeu, ceci est dans la marge des pouvoirs discrétionnaires que lui confère la loi d'appréciation des faits qui se passent sur le terrain de jeu ! Il demeure évident que c'est un cas qui prête à réflexion au niveau de la commission des arbitres qui s'occupe des affaires techniques au niveau de la FIFA pour apporter une réparation logique et équitable à cette interrogation
pertinente.
-SITUATION 3
Sur la loi du hors-jeu, un cas concernant surtout l'arbitre assistant, qui est l'élément essentiel du signalement de joueurs en position de hors-jeu. La loi stipule que le joueur est signalé en position de hors-jeu dès lors que le porteur du ballon lui fasse la passe, donc le regard de l'arbitre assistant doit être fixé sur le porteur du ballon et sur le joueur qui le reçoit, sans oublier qu'il doit se situer sur la même ligne du dernier défenseur ! Alors que la décision finale revient quand même à l'arbitre de centre ! Comment distinguer la loi, l'esprit de la loi et le libre arbitre dans cet autre cas ?
Comme tout le monde le sait, la loi «11» est une loi tactique qui oblige tous les acteurs sur le terrain (joueurs, entraîneurs et les arbitres aussi) à faire un effort d'analyse et de réflexion pour être au fait de la bonne décision qui devra être prise. Ceci est d'autant plus astucieux qu'il faut être suffisamment préparé à cet exercice très technique avec un raisonnement, où intelligence et maîtrise de soi sont greffées systématiquement. On forme les arbitres, et surtout les assistants pour qu'ils réussissent dans leurs missions de bien juger cet aspect de jeu très important pour la régularité du jeu et pour qu'il n'y ait pas d'injustice, de buts entachés.
A suivre cette règle : voir, attendre, juger ! Ces trois verbes doivent être conjugués au temps présent, jamais au passé ni au futur. Les juges sur le terrain doivent être suffisamment concentrés et prêts à toute éventualité qui doit être prise en compte, comme l'influence des conditions climatiques (vent, pluie, neige) sur les trajectoires du ballon. En conclusion, les arbitres doivent cette double sensation de suivre le jeu avec intelligence et à la juste sentence pour s'inscrire dans l'ordre du jeu et veiller sur sa régularité en appréciant justement cette loi «11» relative au hors-jeu.
En attendant de vrais débats sur l'arbitrage, notre réflexion consiste à mettre le doigt sur les frontières de la loi et de son esprit, mais aussi l'importance du libre arbitre pour la sauvegarde de ce jeu si humain au départ ; beaucoup d'autres cas existent et sont aussi sujet à polémique, nous ne pensons pas détenir la vérité, loin de nous cette idée, mais contribuer modestement à une réflexion sur l'arbitrage en général et le nôtre en particulier, car n'est-il pas en ce moment au centre de toutes les critiques ? La violence dans nos stades n'est-elle pas — souvent — en rapport avec les dérives des arbitres ? Pensons à connaître la loi, ayons de l'esprit et soyons libres !


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