Les localités El Aoumeur et Slatna, rattachées à la commune de Boufatis, sont complètement enclavées et isolées à cause de l'insuffisance de moyens de transports publics. «Les moyens de transport publics manquent énormément. Il n'y a que deux Karsan qui sillonnent la région (El Aoumeur, Slatna, Boufatis et Oued Tlélat). La plupart du temps, nous sollicitons des clandestins, avec 50 DA la place pour une dizaine de kilomètres, ou des voisins pour des urgences. Nous avons réclamé, à plusieurs reprises, le renforcement des deux lignes de transport mais sans succès», avoue un habitant d'El Aoumeur. De son côté, et malgré les efforts de l'Etat, la localité de Slatna souffre, elle aussi, du manque de moyen de transport suffisant. Les habitants des deux villages, à vocation agricole, sont contraints de se déplacer à la commune mère Boufatis et au chef-lieu de la daïra Oued Tlélat pour diverses raisons : «soit pour régler des problèmes administratifs ou pour faire des achats et autres (bain maure, médecin, coiffeur…). Même pour se rendre à Oran, les habitants sont obligés de prendre trois bus à partir de Boufatis, sans oublier le clandestin qui assure le trajet entre nos villages (El Aoumeur et Slatna) et Boufatis», s'insurge un groupe de jeunes chômeurs qui réclament plus d'attention des autorités locales. Un énième cri de détresse est lancé au directeur de wilaya des transports pour trouver une solution.