Sa population nomade, estimée à 500 habitants, dont 200 à 250 éleveurs, n'a pas cessé d'exprimer des préoccupations liées à son existence et jusqu'ici non réalisées, a-t-on appris sur place au cours d'une visite effectuée à la veille des élections. Le hameau, qui offre un aspect de désolation au visiteur, est d'abord dépourvu d'aménagements extérieurs, notamment des trottoirs et de l'éclairage public, susceptibles d'atténuer un tant soit peu l'aspect désagréable du village. Les moyens de communication, comme le téléphone fixe et mobile, sont inexistants. La petite école primaire est non clôturée. L'énergie domestique fait défaut et la bouteille de gaz butane n'est pas disponible. Deux fois par semaine, un petit bus relie le bourg à Béni Ounif par une route entièrement bitumée. Mais le problème ardu auquel sont confrontés les éleveurs du village demeure l'indisponibilité des aliments de bétail, souvent objet de spéculation. Ce qui les oblige à se rabattre sur le marché noir, indiquent-ils. L'alimentation en eau potable étant insuffisante, les villageois réclament le creusement d'un deuxième puits. Les réclamations pour améliorer les conditions de vie de cette population seront-elles prises en considération par ceux qui en ont la charge ?