Le président du TAJ, Amar Ghoul, nie avoir appelé ou soutenu l'idée du report de la prochaine élection. Le président du parti Tajamou Amel El Djazaïr (TAJ), Amar Ghoul, se rétracte. Après avoir entretenu le flou sur le but de son appel à une conférence nationale, compris comme une initiative pour le report de la présidentielle 2019, il plaide, depuis hier, pour l'organisation de cette échéance dans les délais. «Pour que la présidentielle se tienne dans les délais, il faut que le corps électoral soit convoqué le 11 janvier, le 18 janvier ou le 25 janvier. C'est ce que dit la loi. Et dans le cadre de notre appel au président de la République pour se porter candidat à la prochaine échéance présidentielle, cela signifie que l'élection aura lieu dans les délais», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse, animée hier à Alger. Amar Ghoul s'aligne aussi sur la position de ses alliés de l'alliance présidentielle, notamment le RND et le FLN, qui ont affirmé clairement qu'ils sont dans l'attente d'une décision du chef de l'Etat. «Nous attendons la décision du président Bouteflika et nous la soutiendrons», ajoute-t-il. Le président du TAJ nie, dans la foulée, avoir appelé ou soutenu l'idée du report de la prochaine élection. «Nous avons proposé la tenue d'une conférence nationale, avant ou après l'élection présidentielle. Elle est valable en tout moment et tout lieu. Nous n'avons pas lié cette initiative au report de la présidentielle. Jamais. Nous ne l'avons pas lié à l'échéance présidentielle et notre initiative est toujours valable», affirme-t-il. La coïncidence de l'appel de TAJ à la tenue d'une conférence nationale avec l'initiative lancée par le président du MSP, Abderrazak Makri, pour le report du scrutin présidentiel, a mis en place un climat de confusion. Mais, plusieurs jours durant, Amar Ghoul et même les chefs des autres partis au pouvoir n'ont apporté aucun démenti, laissant penser que l'option de l'annulation de la prochaine présidentielle est plausible. Il a fallu attendre jusqu'au 29 décembre pour entendre l'avis du secrétaire général du RND et Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Ce dernier aussi affirme que sa formation reste suspendue «à une éventuelle décision du président Bouteflika». Que s'est-il passé ces derniers jours pour que les partis de l'alliance présidentielle adoptent cette nouvelle posture ? Y aurait-il un consensus au sommet autour de l'option du 5e mandat du chef de l'Etat ? Par ailleurs, Amar Ghoul a commenté le dernier message du MDN, où il a tiré sur «des cercles occultes», tout en mettant en garde des généraux à la retraite. «Ce message a mis les points sur les ‘'i'' et met fin à toute polémique ou doute», estime le président de TAJ.