Le verdict est tombé tel un couperet sur la famille de l'accusé après un procès qui a tenu en haleine toute l'assistance. Quinze ans de prison ferme a été la peine prononcée contre Abderrezak B., 31 ans, ayant comparu pour le meurtre de Badredine H., étudiant de 23 ans. Les faits qui marqueront durant longtemps les habitants de la cité Zouaghi, située à quelques encablures de l'aéroport Mohamed Boudiaf, remontent au mois d'août 2003. Tout a commencé par une banale altercation entre le frère de l'accusé, gardien de parking dans la cité, et celui de la victime. Ce dernier, accusant son vis-à-vis de l'avoir agressé, après lui avoir subtilisé son argent, ne manquera pas de demander réparation en sollicitant l'aide de sa famille. Arrivés en force, les proches du jeune homme porteront le différend à une plus large dimension. L'affaire, qui a pris les allures d'une confrontation entre deux familles débuta, par l'inévitable échange de propos violents avant d'aboutir à une bagarre générale où tous les coups étaient permis. Dans la foulée, l'accusé Abderrezak B., qui n'est autre que le frère du gardien du parking, assénera un violent coup de gourdin à Badredine H., lui-même frère du jeune agressé. Gravement atteinte à la tête, la victime a rendu l'âme après treize jours au coma dans les urgences du CHU de Constantine. N'ayant pu justifier son acte, l'accusé connu, selon le résultat de l'enquête, pour son comportement impulsif, s'est montré hésitant et évasif. Trahi par ses déclarations contradictoires, il ira jusqu'à rejeter les accusations portées contre lui. De son côté, sa défense a usé toutes ses cartouches pour conclure à une mort accidentelle et solliciter du tribunal la requalification des faits en coups et blessures ayant entraîné la mort sans avoir l'intention de la donner. Une demande qui n'a pas été prise en considération par le tribunal criminel qui, après moins d'une heure de délibérations, a retenu la charge d'homicide volontaire et quinze ans de réclusion criminelle contre l'accusé qui dispose d'un délai de huit jours pour le pourvoi en cassation.