Ils ont soulevé les problèmes de gestion immobilière. A l'approche du Ramadhan et de l'été, les habitants de cette cité en ont ras-le-bol de constater que les conditions de vie se détériorent de plus en plus dans une cité nouvellement réceptionnée. Parmi les problèmes évoqués, il y a ceux de l'eau, de l'obscurité au niveau des cages d'escaliers, des pannes fréquentes survenues dans les ascenseurs puisque certains ne fonctionnent plus depuis deux ans, l'absence d'hygiène au niveau des blocs, l'état déplorable de l'étanchéité à cause de la défaillance des citernes installées, les odeurs nauséabondes qui se dégagent des vide-ordures et l'infiltration d'eau dans les appartements. «Les pannes d'ascenseurs durent des mois, il n'y a pas un bloc de la cité des 1063 logements qui n'a pas pâti de ce problème», soutiendra un habitant de ladite cité. Le plus grand nombre de protestataires réside dans la cité des 1063 logements, qui est, selon eux, «la plus délaissée des cités AADL». Les habitants de cette cité avancent aussi le mauvais entretien des parties communes dont la responsabilité incombe à l'AADL, qui encaisse chaque mois des millions de revenus des charges que les locataires payent. Plus précisément, ce sont 380 millions de centimes qu'ils versent mensuellement à l'AADL en plus du loyer pour prendre en charge leurs doléances, souligne-t-on. «Nous réglons chaque mois entre 2500 et 3000 DA pour les charges, une somme incluse dans la facture de location, cependant, l'entretien de nos cités laisse à désirer». D'autres locataires de la cité des 1196 logements diront : «En sus des pannes d'ascenseurs, il y a le problème du nettoyage des vide-ordures qui dégagent des odeurs nauséabondes». Pour ce qui est du nettoyage des blocs, un locataire dira : «Lorsque le contrat des femmes de ménage arrive à terme, les blocs restent sales le temps que les contrats seront reconduits. Cela a pris, la dernière fois, plus d'une semaine.» Les locataires des cités AADL ont donc demandé une meilleure gestion et un meilleur entretien de leur cité, une réparation rapide des ascenseurs, faute de quoi ils cesseront tout payement des charges et du loyer. Du côté de l'AADL, un responsable dira : «Il est normal que les ascenseurs tombent en panne, leur réparation est toujours assurée dans les délais nécessaires pour le remplacement de la pièce parfois non disponible en Algérie et nécessitant son importation de l'étranger». Notre interlocuteur ajoutera que «ce sont les habitants de la cité des 1063 logements qui ont observé le rassemblement pour un ascenseur en panne depuis 15 jours et en cours de réparation. Il sera remis en marche dans les jours avenir». Une habitante de la cité des 1377 logements AADL dira : «Les locataires à leur tour doivent faire preuve de civisme et veiller à l'entretien des parties communes et des ascenseurs».