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L'irrationnelle culture dépensière de l'Etat
Publié dans El Watan le 14 - 05 - 2014

Un rapport de l'entreprise nationale Sonatrach, un géant africain de l'industrie pétrolière, à travers des chiffres consolidés et cumulés sur une cinquantaine d'années, confirme le caractère prépondérant de la fiscalité pétrolière dans l'armature budgétaire du pays. Ainsi, il est révélé que cette fiscalité contribue à coups de milliards au budget de l'Etat et représente, de façon soutenue depuis plusieurs années, une bonne part du PIB.
Il est bien qu'une telle entreprise contribue, de façon soutenue et aussi intensément, au renflouement des caisses d'un Etat dépensier par nature, rompu à la dépense exagérée et irréfléchie ! Tous alors, spécialiste ou simple citoyen, se posent la question de savoir si, dans ce processus de dépense de la manne, une certaine logique peut être décelée ou, au contraire, une «culture de casino» en serait le fondement. Sans risque de nous tromper, nous pouvons confirmer que la deuxième option est de mise. Rien, dans les annales budgétaires algériennes, ne pourrait indiquer une quelconque tendance à la rationalité de la dépense et à l'optimisation de la gestion du denier national.
A se fier aux différents rapports des organes de contrôles (Cour des comptes, Inspection générale des finances, Transparency International…), des manquements graves aux règles élémentaires de gestion du budget de l'Etat sont régulièrement constatés. Corruption ou résultat d'un long et lent processus d'apprentissage de la bonne gouvernance, il reste que cela est révélateur de l'incapacité de l'économie algérienne à entrer dans le giron de la modernité et à s'affranchir de pratiques prédatrices et de processus décisionnels intuitifs et irrationnels.
Plus de 500 milliards de dollars, telle est la contribution de Sonatrach à la fiscalité algérienne. De quoi, si rationalité et rigueur politique il y avait, créer une économie performante, moderne et capable de compétitivité dans un monde globalisé, très sélectif et broyeur des économies fragiles. Bien des projets ont été réalisés et contribuent, incontestablement, à l'amélioration du cadre de vie de l'Algérien (réseaux d'AEP, autoroutes, voies ferrées, infrastructures sportives…). L'écueil est dans la démesure et l'inefficience qui caractérisent ces réalisations. La longue absence d'une vision prospective de la question économique et le tâtonnement prolongé dans la conception d'une stratégie industrielle ont fait se développer, chez les tenants de la manne budgétaire, une culture dépensière irrationnelle qui ne s'accommode d'aucune règle de bonne gouvernance.
Des projets surévalués ou plusieurs fois réévalués, comme l'autoroute Est-Ouest, sont devenus de véritables gouffres financiers ; des projets à l'emporte-pièce destinés à des fins de prestige dévorent des milliards de dollars, à l'exemple de la Grande Mosquée d'Alger et du parc des Grands Vents. Des projets de plus grande envergure, dans d'autres pays, coûteraient moins cher pour une meilleure qualité d'ouvrage. Les infrastructures sportives, de jeunesse et de transport ne sont pas exemptes de tels dépassements. A titre de comparaison, la réalisation d'un kilomètre de TGV coûterait 50 millions de dollars aux USA tandis qu'en Algérie, le coût est multiplié par trois. A cela s'ajoute l'achat effréné de la paix sociale qui se traduit par des augmentations de salaires démesurées, jamais indexées sur un quelconque critère de performance économique des entités bénéficiaires et la conception de dispositifs de soutien à l'investissement dont il est facile de déceler l'impertinence et la portée limitée.
L'Ansej et autres dispositifs similaires, comme ceux du soutien au logement, seront catalogués après coup, dans quelques années, dans les annales de l'ineptie budgétaire. L'enveloppe allouée à la rénovation du stade du 5 Juillet est plus que disproportionnée comparé à ce que l'Afrique du Sud, par exemple, a dépensé pour bien plus de projets infrastructurels avant d'accueillir la Coupe du monde de 2010. Nous l'avons toujours affirmé : les capacités d'absorption de notre économie sont réduites et nous serons incapables de dépenser, dans la rationalité et à bon escient, les enveloppes budgétaires consacrées par les lois de finances ou les enveloppes spéciales qui grèvent profondément la stabilité de nos finances. Il est nécessaire de faire le bilan de la dépense et de la gestion du denier national.
Aussi, une mise à niveau des outils de gestion qui accompagne l'exécution du budget est plus que nécessaire. Les tenants de la décision politique sont tenus de créer des conditions de contrôle a priori de toutes les conceptions des budgets qui doivent prendre en compte les capacités d'absorption de notre économie, les complémentarités intersectorielles et les possibilités de synergies, les besoins effectifs de la collectivité nationale et les exigences de l'économie de demain qui doit s'asseoir fondamentalement sur l'investissement dans le capital humain, l'innovation et l'intelligence créative. Là est peut-être la voie du salut !


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