L'eau ne coule pas dans les robinets d'une vingtaine de villages de l'arrière-port Béjaoui. Tout le réseau, qui alimente les contrées allant de Amtik n'Tafat à Nator, est à sec depuis près de deux semaines. A l'origine, une rupture de conduite au niveau du village d'Ifrane a stoppé l'alimentation à partir de Toudja. L'adduction qui se fait de Oued Ghir n'a pu y palier faute de pression suffisante sur un cheminement en pente. Beaucoup parlent de piquages illicites sur ce parcours. Les riverains sont exacerbés devant une situation qui tend trop à se répéter et qui se produit à une encablure à peine de Béjaïa. Ils seront nombreux à s'interroger sur le retard pris dans la réalisation du projet AEP inscrit pour cette région. La solution retenue à terme serait l'alimentation des châteaux d'eau existant, Iaâzouyen, Adrar Oufarnou et Oussama, à partir du réservoir d'adduction de Sidi Ahmed Ouyougoute, le principe du retour par gravitation ferait ensuite le reste. Cependant, un problème d'ordre énergétique devra être levé : des groupes électrogènes qui serviraient au pompage à partir du réservoir principal. A noter que ces coupures d'alimentation se répètent depuis 1999. Les démarches des citoyens auprès des autorités n'ont pas cessé et leur ire s'étant même traduite, l'été 2003, par le blocage de la route du littoral ouest. Depuis, les choses semblent faire partie des préoccupations de la municipalité d'où l'inscription dans son budget 2005 d'un chapitre AEP s'élevant à 15 millions de dinars et d'un autre sous l'intitulé réalisation et équipement de forages de 5 millions de dinars.