La commune de Bechloul, sise à une vingtaine de kilomètres à l'est de Bouira, se débat dans de nombreux problèmes. Des mouvements de protestation ont été initiés récemment par des citoyens pour revendiquer des pouvoirs publics l'amélioration de leur cadre de vie. Selon les protestataires, surtout les jeunes, leur commune est plongée depuis longtemps dans le délabrement et l'anarchie malgré qu'elle soit le chef-lieu de la daïra de Bechloul. Le 7 mai dernier, la ville avait été paralysée suite à un mouvement de protestation initié par un groupe de jeunes de la région pour exiger des autorités locales l'aménagement urbain de leur ville. Parmi les problèmes soulevés par la population, l'état des routes et ruelles devenues impraticables depuis le renouvellement du réseau d'assainissement. «Les routes sont poussiéreuses en été et boueuses en hiver. La circulation des piétons devient de plus en plus difficile», dira un habitant du centre-ville. La cité des 100 logements du chef-lieu communal croule sous des immondices de toutes sortes en raison du ramassage des ordures qui se fait anarchiquement. Pour d'autres résidants de la cité des 100 logements, la situation ne fait qu'empirer : «C'est insupportable de vivre au milieu de la saleté au quotidien. Nous risquons d'attraper des maladies facilement, surtout avec l'avènement de la saison estivale», déplore-t-on. Par ailleurs, l'oued Thighzerth qui traverse la ville de Bechloul ne cesse de causer des désagréments à la population riveraine. Toutes les eaux usées passent via ledit oued dégageant ainsi des odeurs nauséabondes. Thighzert est devenu un nid pour la prolifération des moustiques. Malgré son aménagement qui a coûté environ 14 milliards de centimes, le projet s'est effondré. Les risques d'inondations sont toujours d'actualité. C'est ce que redoute de plus la population de Bechloul hantée par le spectre de l'inondation de 1998 qui a détruit nombre d'habitations. Les villages des alentours du chef-lieu ne sont pas non plus épargnés par l'anarchie et le laisser-aller des autorités. A l'instar du village d'Ichihen qui se trouve à deux kilomètres du centre-ville mais qui se plaint du manque d'eau potable et du non raccordement au gaz naturel. Quant aux villages Ouled Boukerrou et Yahiaoui, l'absence de routes praticables empêche tout accès. Néanmoins, le maire de Bechloul, Abdelkader Ammouche tente de répondre aux doléances des citoyens en leur faisant des promesses. «Le cahier des charges pour le bitumage des routes a été lancé et le retard est dû à la lenteur de la procédure», explique-t-il. Et de continuer : «Quant au ramassage des ordures, il se fait au quotidien alors que l'oued Thighzerth a été récemment nettoyé». Par ailleurs, les pouvoirs publics viennent d'annoncer le lancement, prochainement, de plusieurs projets d'amélioration urbaine. Quatre sites sont concernés par ce chantier auquel une enveloppe budgétaire avoisinant les 50 milliards de centimes a été dégagée pour le financement de ce projet. Les travaux seront lancés début juillet prochain, a-t-on précisé.