Les prix de certains produits, à l'exemple de la laitue, la tomate et la courgette, cédées respectivement à 100, 130 et 120 DA/kg, sont quasiment inabordables, notamment pour les petites bourses et les familles démunies qui ne savent plus à quel saint se vouer. Même constat pour les prix de la carotte et de l'oignon qui ont largement dépassé le seuil des cours pratiqués au nord du pays, et qui atteignent respectivement 120 et 50 DA/kg. La pomme de terre, le produit le plus prisé, est désormais inaccessible, puisqu'elle est cédée entre 70 et 90 DA/kg. Les consommateurs devront désormais se serrer la ceinture pour ce qui est des dattes, poivrons et haricots verts, qui semblent atteindre des altitudes vertigineuses oscillant entre 600, 160 et 180 DA/kg. Même constat au niveau de l'ancien marché de détail, situé au centre-ville, où l'on observe une augmentation de certains produits de faible consommation. «Aucun produit n'est épargné par cette hausse, la mercuriale s'affole et beaucoup ont dû se passer de quelques denrées afin de réduire leurs emplettes alimentaires et éviter d'épuiser toutes leurs économies avant le Ramadhan», déclare, désespéré, un habitant rencontré devant l'entrée du marché. De l'avis des marchands, ces augmentations sont dues à la hausse des prix pratiquée par les grossistes qui, de leur côté, arguent que la cause est l'approvisionnement irrégulier du marché de gros en raison principalement de la situation géographique de la région. A la question de savoir sur quels critères s'effectue le barème de calcul des prix et le pourcentage des marges appliquées, onrépond : «Chaque marchand a sa politique de vente. La loi de l'offre et de la demande à Tamanrasset n'est plus en vigueur.»