En apparence, la simulation donnait l'impression d'une réussite mais produite à une échelle réelle, il y a risque de voir surgir certains dysfonctionnements dans le déclenchement si jamais, par malheur, une inondation réelle, s'abattait sur la région. Une simulation d'une inondation sur l'une des rives du barrage de Dahmouni, 15 km à l'est du chef-lieu de wilaya de Tiaret, a valu, jeudi dernier, le rappel des troupes par le chef de l'exécutif. Au centre de cet exercice périlleux, les éléments de la Protection civile et 13 autres secteurs, chacun concerné par un module. En apparence, la simulation donnait l'impression d'une réussite mais produite à une échelle réelle, il y a risque de voir surgir certains dysfonctionnements dans le déclenchement si jamais, par malheur, une inondation réelle s'abattait sur la région. Pourquoi ? La cacophonie autour du lieu était telle qu'il y a eu chevauchement, voire un manque de rigueur dans la conduite des opérations. Au niveau de l'affluent, seuls les sapeurs-pompiers, dont des scaphandres, se démenaient pour secourir les victimes. Le reste de la foule des intervenants entre secouristes de la santé, employés des travaux publics et divers services n'ont pu faire mieux que constater les dégâts. Il est vrai que la Protection et d'autres secteurs ont fait sortir leurs équipements (zodiaques, ambulances neuves du SAMU, véhicules équipés de Sonelgaz et Sonatrach, entre autres), mais il y avait dans la conduite des opérations une certaine fébrilité qui cachait mal ce désir de plaire au chef. Craintes réelles Le succès d'une opération, quels qu'en soient l'organisation et les moyens déployés, ne dépend-elle pas en définitive de l'appréciation que font les autres d'elle. Présentement les médias et subséquemment l'opinion publique. Au lieu d'apaiser, les responsables concernés n'ont pas cru bon d'aviser ni d'apaiser les craintes réelles ou supposées. Jeudi dernier, à l'annonce donc d'une catastrophe (inondation sur les berges de l'oued Dahmouni), nous avons accouru pour s'enquérir de visu mais quelle fut notre surprise d'entendre, à mi-chemin du lieu, qu'il ne s'agissait que d'une simulation. Qu'à cela ne tienne, les témoins du jour que nous sommes, de cette vraie-fausse alerte méritent une véritable actualisation du plan ORSEC. La cellule de crise conduite par le secrétaire général de la wilaya sitôt l'alerte donnée à 8h 20 à travers le numéro de téléphone 14, indiqua qu'une inondation s'est produite à la ferme Si Hachemi sur la RN 40 à 5 km d'Aïn Meriem et que, parmi les occupants de cinq habitations cernées par les eaux, on dénombre dix victimes. Certains conducteurs de véhicules, qui se dirigeaient à vive allure vers le lieu du sinistre, furent même verbalisés. Pour le bilan, il faudrait peut-être repasser.