Revigorée par cette caution morale de la présidence de la République quant à l'organisation du dernier congrès national tenu les 22 et 23 novembre dernier à Alger, l'UGCAA, en proie jusqu'alors à une crise organisationnelle interne, semble reprendre du poil de la bête. L'un des trois bureaux de wilaya, jusque-là réfractaire à la ligne de Salah Souilah, en récolte les dividendes puisque même l'administration semble s'être rangée du côté du bureau actuellement conduit par Noureddine Boutheldja au détriment de Mohamed Mimouni, l'ex- président. Ce dernier, poursuivi en justice pour n'avoir pas remis les clefs et les documents de l'Union, a été esté en justice par voie de référé et exclu manu militari. Les nouveaux responsables, qui nous exhibaient les documents officiels tout en faisant prévaloir « la légitimité induite de facto de ce revirement », font savoir qu'ils ne « cherchent pas noise à l'ancien président pour peu qu'il daigne remettre les clefs et les documents ». D'ailleurs, renchérit M. Noureddine Boutheldja, nouveau président, « il ya eu même unanimité sur la décision d'exclure M. Mimouni par sept des onze membres qui constituaient l'ancien bureau ». Une décision motivée, diront nos interlocuteurs, par « la position unilatérale de l'ex-président contre le secrétaire général, sans en référer au bureau, encore moins expliciter la démarche ». Le nouveau bureau, nous fait-on savoir, s'attelle à « l'installation de sections, préparer le conseil de wilaya non sans déposer le dossier d'agrément auprès de la DRAG ».