Après que le Tribunal arbitral du sport (TAS) eut réhabilité Feriel Salhi en avril dernier dans sa qualité de présidente de la Fédération algérienne d'escrime, c'était au tour du tribunal de Birmandreis (Alger) de rétablir Feriel dans ses droits. Lundi après midi, un huissier de justice s'est présenté à la Fédération algérienne d'escrime que dirige Boudjemaâ Abidat et ce, pour l'application du jugement du tribunal cité. Le justice a annulé la dernière assemblée générale extraordinaire dont le décret 0/5- 405 a été transgressé, entre autres le quorum qui n'a pas été atteint. Cette AGE a été jugée illégale par la Fédération internationale d'escrime (FIE) qui n'a pas reconnu les « élections » du 30 janvier dernier. Alors que toutes les voies de recours ont été épuisées, un délai de 15 jours a été donné pour que l'actuelle Fédération pour libérer. Ainsi, à la faveur de la décision de la justice algérienne, c'est l'ancien bureau de la Fédération algérienne d'escrime, sous la présidence de Feriel Salhi, qui reprendra ses fonctions dans la légalité. En clair, ce n'était que partie remise, dans la mesure où c'est Feriel Salhi qui avait représenté la FAE à l'AGE du COA. Autant dire qu'à l'issue de ce camouflet, le président Boudjemaâ Abidat aurait pu précipiter son départ. Car le président de la commission de préparation des élections du COA (CPE), Amar Addadi, avait reconnu Feriel Salhi comme seule représentante de la Fédération algérienne d'escrime. Un signal fort qui confirme que Feriel Salhi et son bureau étaient dans leurs droits. D'ailleurs, c'est Feriel Salhi qui avait engagé la junior Anissa Khalfaoui à la récente Coupe du monde d'escrime qui s'est déroulée à Montréal. Au cours de ce rendez vous mondial, la fleuriste Khalfaoui avait terminé 9e. Entre-temps, depuis une année, l'Algérie a raté plusieurs compétitions internationales (championnats d'Afrique et arabe, etc.) « faute d'engagements ». Il faut dire que ces forfaits à répétition ont pénalisé avant tout les escrimeurs algériens. Curieusement, le ministère de la Jeunesse et des Sports n'est pas sorti de son mutisme. Fort heureusement, la justice algérienne n'est pas restée silencieuse pour que la loi soit appliquée. Pour une première, c'en est vraiment une dans l'histoire du sport algérien.