L'application à partir de janvier 2005 des premières dispositions de la réforme hospitalière, en termes de contractualisation des soins au niveau des hôpitaux, commence à susciter des inquiétudes auprès malades. Si les gestionnaires des établissements hospitaliers attendent toujours des instructions dans ce sens, des malades affichent d'ores et déjà leur appréhension quant à une réelle application de ces nouvelles mesures. « A deux mois de son application, aucune information, ni explication, ni sensibilisation n'a été entreprise par les ministères concernés », écrit l'Association algérienne de solidarité aux malades respiratoires (AASMRESP) dans une lettre adressée à M. Mourad Redjimi, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. L'association estime que cette décision revêt une importance capitale, car elle conditionnera l'accès aux soins des malades. Ainsi, elle exige qu'une campagne de sensibilisation et d'information soit mise en place afin de « toucher le maximum de la population, soignants, soignés, compagne à laquelle nous sommes disposés, en tant que mouvement associatif, à apporter notre contribution », ajoute l'association. Pour rappel, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a déclaré dans un entretien accordé à El Watan que l'application de ces mesures sera progressive. Les frais de prise en charge d'un assuré social seront assurés par la Sécurité sociale, alors que ceux d'un démuni non assuré social le seront par l'Etat à travers les structures de la solidarité nationale. Cette contractualisation permettra, selon lui, à chaque établissement d'avoir des ressources à la hauteur de ses activités réelles. Mais il reste à savoir si toutes les dispositions sont prises par les différentes institutions concernées par cette contractualisation. Sont-elles prêtes à mener cette nouvelle organisation dans la prise en charge médicale ?