Dans un communiqué de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP) parvenu hier à notre rédaction, les opérateurs en pharmacie, « ayant appris par voie de presse les déclarations qu'auraient faites à Genève le ministre algérien du Commerce (...) », ont affirmé s'être réunis en assemblée générale extraordinaire « à l'effet d'exprimer leurs vives inquiétudes sur la portée des engagements paraissant en totale contradiction avec l'esprit de la législation algérienne relative à la promotion de l'investissement productif dans le secteur de l'industrie pharmaceutique ». Commentant les déclarations du ministre, dont ils notent les avoir apprises « par voie de presse », les rédacteurs du même communiqué considèrent que « la suppression prochaine de l'obligation faite aux importateurs en pharmacie d'investir dans la création d'unités de production de médicaments en Algérie est d'autant plus troublante qu'elle rompt avec l'harmonie qui avait jusque-là prévalu entre le discours politique et la réglementation en vigueur favorable au développement d'une industrie algérienne (...) dont les importateurs se devaient d'être des promoteurs ». Et de poursuivre : « Un cahier des charges élaboré par le ministre de la Santé a donné un contenu concret à l'objectif visé en faisant obligation aux seuls opérateurs nationaux en pharmacie d'investir dans la création d'unités de production. » L'UNOP classe, en matière de volume d'investissements, le secteur des médicaments juste après celui des hydrocarbures.