Jil Djadid appelle à la mise en œuvre de l'article 88 de la Constitution portant déclaration de la vacance du pouvoir. « Bouteflika, après avoir imposé le 4eme mandat en usant de la force et de la ruse, a confié le pouvoir à des personnes non qualifiées constitutionnellement », a estimé Jil Djadid, dans une déclaration rendue publique à l'issue de la réunion de son conseil politique, tenue ce mercredi à Alger. Pour mieux illustrer cette situation où « l'Algérie n'a pas de conception claire des défis auxquels elle est confrontés sur le plan intérieur et extérieur », le parti a cité plusieurs exemples. Il s'agit en premier lieu de la crise à Ghardaïa : « Le système n'a pas respectés ses engagements dans la vallée du M'Zab, ce qui a ouvert la voie devant l'ingérence étrangère à travers des pressions exercées par certaines ONG ». S'agissant du crash au Mali de l'avion affrété par Air Algérie, Jil Djadid a jugé que « la gestion de ce dossier constitue une humiliation à l'Etat algérien et une atteinte à sa souveraineté, devant l'impuissance ou la complicité du pouvoir en place ». Et ce n'est pas tout. L'Etat algérien, selon ce parti membre de la CLTD, a montré également son « impuissance » à gérer les événements en Tunisie et en Libye pour dynamiser le rôle de l'Algérie en tant qu'acteur principal dans la région Maghreb. » Concernant l'agression israélienne contre Gaza, « L'Algérie a réagi tardivement et son action (convocation de l'AG de l'ONU ndlr) manquait de vigueur et de sérieux », lit-on encore dans la déclaration. Ces échecs sont « le résultat de l'absence quasi totale du chef de l'Etat, ce qui impose l'application en urgence de l'article 88 de la Constitution, relatif à la vacance du pouvoir », a conclu Jil Djadid. L'article 88 stipule que « lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions, le Conseil Constitutionnel, se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l'unanimité, au Parlement de déclarer l'état d'empêchement (…) ».