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Il a estimé que Bouteflika a délégué "illégalement" plusieurs de ses pouvoirs Sofiane Djilali : "L'application de l'article 88 est plus que jamais nécessaire"
C'est un véritable réquisitoire contre le régime en place qu'a fait, hier, Sofiane Djilali, président de Jil Jadid, lors d'une conférence de presse organisée à Alger. D'emblée, il a estimé que le 4e mandat "imposé par la force et la ruse" a mis les institutions du pays "dans une situation de torpeur et de léthargie". Il a illustré son propos par "l'absence prolongé du Président", "du gouvernement" et surtout "de perspectives pour le pays". M. Djilali a souligné que le chef de l'Etat a délégué "illégalement" une partie de ses pouvoirs. De ce fait, a-t-il fait remarquer, "il est incapable d'assumer sa fonction" ; d'où, a-t-il revendiqué "de faire appliquer l'article 88 de la Constitution au plus vite", car "il y va de la survie de la nation". L'appel de Sofiane Djilali pour appliquer l'article 88 de la Constitution pour destituer le chef de l'Etat est aussi une manière, selon lui, "de revendiquer le départ du système en place". Il a prôné, pour ce faire, "une transition démocratique" pour éviter "le chaos". Sofiane Djilali a fait état de "la grave situation" qui prévaut dans la vallée du M'zab pour appuyer son réquisitoire en qualifiant l'intervention de certaines ONG dans la gestion de ce dossier "d'un prélude à une intervention étrangère". Il a rappelé, à ce propos, que Sellal, alors directeur de campagne du candidat Bouteflika, "avait promis de régler la crise à Ghardaïa, quitte à installer une tente là-bas". "Rien n'est fait", a estimé M. Djilali en accusant, au passage, certains ministres, lesquels, selon lui, "attisent le feu dans la vallée". M. Djilali a préconisé, pour venir à bout du conflit, "un traitement sérieux", avant d'ajouter que "seul un pouvoir légitime peut le faire". Plusieurs autres sujets ont été traités par le conférencier. Ainsi, à propos du crash de l'avion affrété par Air Algérie et la gestion du drame, M. Djilali a regretté le fait que "l'Algérie ait donné des signes d'un pays qui a abandonné une partie de sa souveraineté". Abordant la situation à Gaza, le président de Jil Jadid a estimé que le gouvernement algérien "est incapable de défendre la position des Algériens". Plus explicite, il a rappelé que le gouvernement a seulement décidé "d'observer une minute de silence" et d'appeler les gens "à un arrêt de travail durant cinq minutes". "Il faut, au contraire, appeler les gens à travailler deux heures de plus pour aider les Gazaouis", a répliqué Sofiane Djilali, en estimant que les "25 millions de dollars octroyés pour Gaza venaient des caisses de l'Etat et non pas du compte personnel de Bouteflika". Il a rappelé qu'il a pris part à une initiative qui a regroupé plusieurs personnalités. Cette délégation s'est rendue dans plusieurs chancelleries occidentales, afin, a-t-il expliqué, "de dire haut et fort la position de principe de l'Algérie concernant la cause palestinienne". Sur un autre plan, le conférencier a estimé que l'activité diplomatique algérienne est au point mort, en soulignant que "la logique veut que l'Algérie ait une meilleure place dans le concert des nations". Concernant la CNLTD, dont Jil Jadid est membre, M. Djilali a souligné que la plateforme finale sera connue sous peu et qu'aucun problème "ne mine les rangs de la coordination". Il a informé qu'une probable rencontre de ses membres est en discussion, ajoutant qu'elle fera appel à d'autres structures pour la rejoindre. Il a nié le fait que la CNLTD ait fait appel au pouvoir. Il a annoncé qu'une plainte contre la wilaya d'Alger sera déposée le mois prochain pour interdiction "non justifiée d'une activité politique". M M Nom Adresse email