Les associations des familles de disparus de la région euroméditerranéenne appellent les Etats de la région à « mettre un terme immédiatement à la pratique des disparitions forcées ». Dans la déclaration finale sanctionnant la troisième rencontre euro-méditerranéenne, publiée hier sur le site Internet du réseau euroméditerranéen des droits de l'homme, les familles des disparus venant des pays de la région, dont l'Algérie, appellent également les Etats à mettre fin aux détentions au secret sous le couvert de la « lutte contre le terrorisme ». Les participants invitent également les responsables des pays concernés à entamer le dialogue avec les associations de familles de disparus pour parvenir à un règlement intégral de la question des disparus. « Il faut également rendre effectifs les droits à la vérité, à la justice et à la réparation intégrale des victimes de disparitions forcées et de leurs familles et faciliter le travail de préservation de la mémoire, notamment par la protection des archives », lit-on également dans cette déclaration. Ces associations exigent aussi la facilitation de la recherche et l'établissement de la vérité par la protection des charniers et des lieux de détention secrets. Parallèlement, les rédacteurs de cette déclaration exhortent la communauté internationale à signer et ratifier la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et à reconnaître la compétence du Comité contre les disparitions forcées à recevoir des plaintes individuelles. « Il faut également renforcer des mécanismes internationaux de protection des droits de l'homme ayant la compétence de traiter des cas de disparitions forcées et notamment le groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires », souligne-t-on.