La DSA a mis en œuvre les procédures prophylactiques avec l'abattage de la vache atteinte ainsi que d'une autre, qui se trouvait dans la même étable, la désinfection de celle-ci et le contrôle de tous les élevages proches du foyer. La vigilance des services agricoles a permis la détection précoce de l'infection et l'intervention en temps opportun pour maîtriser la situation, a indiqué M. Atrousse, qui a affirmé que des commissions de suivi de la fièvre aphteuse ont été installées dans les 33 communes de la wilaya. En outre, tous les vétérinaires sont mobilisés pour la vaccination, les 10 marchés aux bestiaux de la wilaya sont fermés et des actions de sensibilisation sont menées au profit des éleveurs. Le responsable de la DSA a souligné l'importance de la coopération entre les éleveurs, qui doivent signaler chaque cas suspect et éviter l'abattage non contrôlé. L'inspecteur vétérinaire Hamza Samir a assuré que cette maladie, qui ne constitue aucun danger pour l'homme, a un impact économique sur la production de viande bovine et de lait. La wilaya de Biskra compte un cheptel bovin composé de 4000 bêtes dont l'élevage est concentré notamment dans les communes de Doucène, Laghrous et Loutaya. Le ministre de l'Agriculture menace les éleveurs indélicats à Blida Le ministre de l'Agriculture, Abdelouahab Nouri, a déclaré, hier à Blida, qu'un million de bovins ont été vaccinés, à l'échelle nationale, contre la fièvre aphteuse. Lors de sa visite d'inspection dans cette wilaya, il a lancé un appel à tous les éleveurs du pays pour qu'ils déclarent la maladie touchant leur cheptel sous peine de sanctions et de poursuites judiciaires. «L'Etat indemnisera à hauteur de 80% l'éleveur lorsqu'il éradique (abattage) un bovin atteint de fièvre aphteuse. Il pourra récupérer les 20% restants lorsqu'il vendra la partie saine de la viande», a-t-il insisté. La wilaya de Blida a enregistré trois foyers de contamination nécessitant l'abattage de 34 bovins. L'extension de l'épidémie de fièvre aphteuse se poursuit de l'Est vers le Centre à un rythme inquiétant. Il s'agit d'une grave maladie qui nécessite une mobilisation générale. «Tout le monde doit s'impliquer davantage, parce que nous sommes tous concernés, pour mener une lutte sans merci contre cette maladie galopante et dangereuse», a ajouté M. Nouri, au siège de la wilaya, en présence des responsables locaux et des deux secteurs de la sûreté (police et gendarmerie). Et de poursuivre : «Des mesures urgentes sont prises pour protéger notre cheptel, comme le bornage des foyers, la fermeture des marchés aux bestiaux, l'interdiction de transporter et de déplacer les animaux et le contrôle des endroits affectés.» La maladie a été détectée pour la première fois en Tunisie il y a quatre mois, puis elle s'est propagée à Sétif à travers les échanges commerciaux entre maquignons de la région et ceux de nos voisins de l'Est. Sétif compte 40 000 têtes de bovins, elle est classée première en élevage de vaches laitières en Algérie. Selon le ministre, 60 pays sont touchés par cette maladie, notamment la Chine, la Corée, la Russie, l'Iran et la Jordanie. L'Algérie a connu trois contaminations de ce genre, la première en 1989, la deuxième en 1999 et celle de cette année.