Le mouvement palestinien Hamas a annoncé la création d'une commission chargée de fournir à « tous les organes internationaux » des documents et des éléments de preuve sur des crimes de guerre commis par des dirigeants israéliens lors des agressions perpétrées du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009 sur le territoire de Ghaza. « Nous fournissons des documents, des rapports et des éléments de preuve à tous les organes internationaux aidant les Palestiniens à poursuivre les dirigeants civils et militaires israéliens en justice et à lancer des mandats d'arrêt », a déclaré le directeur de cette commission, le juge Diya Al Madhoun. M. Al Madhoum a ajouté avoir fourni à un groupe d'avocats indépendants, en Grande-Bretagne, « des documents, des informations et des éléments de preuve » sur des crimes de guerre commis par « des dirigeants politiques et militaires israéliens, y compris Tzipi Livni ». Ce même responsable a indiqué que ces avocats agissaient « de manière indépendante » et n'étaient pas commissionnés par le mouvement Hamas. La semaine dernière, l'ex-ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, à présent dirigeante de l'opposition centriste, avait dû annuler un voyage à Londres de crainte d'être arrêtée à son arrivée, en raison d'un mandat d'arrêt émis à son encontre par un tribunal londonien pour son rôle pendant l'agression militaire meurtrière menée en début d'année dans la bande de Ghaza. Un mandat d'arrêt a été émis contre T. Livni par un tribunal londonien à la suite d'une plainte pour son rôle durant les agressions israéliennes contre la population de Ghaza. Plus 1400 Palestiniens sont tombés en martyrs, dont de nombreux enfants, des centaines d'autres blessés et au moins 22 000 bâtiments ont été détruits ou gravement endommagés lors de ces agressions contre un territoire palestinien confronté à une situation humanitaire « détériorée », qui s'est aggravée par le blocus israélien imposé depuis plus de deux ans. A la suite de ces agressions, une commission d'enquête a été mise en place par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, dirigée par le juge sud-africain Richard Goldstone, tenant Israël comme responsable de « crimes de guerre et crimes contre l'humanité » durant ses agressions contre le peuple palestinien de Ghaza.