Crime n Dans son rapport publié hier, la commission d'enquête de l'Onu sur Gaza condamne les dirigeants israéliens pour avoir autorisé des attaques délibérées contre des civils palestiniens. Le mouvement Hamas a appelé ce matin la communauté internationale à traduire en justice les dirigeants israéliens pour crimes de guerre après la publication d'un rapport accablant d'une commission d'enquête de l'ONU sur l'agression criminelle et barbare israélienne de l'hiver dernier à Gaza. «Le rapport de l'ONU constitue une preuve irréfutable que l'occupant sioniste a commis des crimes contre l'humanité», a déclaré le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, dans un communiqué. «Après ce rapport explicite, la communauté internationale doit faire traduire les dirigeants de l'ennemi sioniste comme criminels de guerre devant la Cour pénale internationale», a-t-il ajouté. Le rapport, présenté hier, mardi, à New York par Richard Goldstone, le président de la mission du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU chargée de l'enquête, accuse Israël. «Des actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l'humanité ont été commis par les forces armées israéliennes», a déclaré le président de la mission, le juge sud-africain Richard Goldstone, lors d'une conférence de presse à New York où il a présenté le rapport. «Les tirs d'obus au phosphore blanc sur les installations de l'Unrwa (l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, ndlr), la frappe intentionnelle sur l'hopital Al-Qods à l'aide d'obus explosifs et au phosphore, l'attaque contre l'hopital Al-Wafa étaient des violations du droit humanitaire international», explique le 3e paragraphe du rapport. Tourefois, M. Barhoum explique que «la résistance du peuple palestinien relève de la légitime défense. Cette résistance est légitime et garantie par la loi internationale et elle est menée en réaction à l'agression israélienne». Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a, pour sa part, affirmé à l'ouverture de la réunion hebdomadaire de son cabinet hier soir, que «le rapport de l'ONU condamne explicitement Israël pour les crimes de guerre commis à Gaza». Il a estimé que l'Etat hébreu et les groupes armés palestiniens ne sauraient être mis sur un pied d'égalité en ce qui concerne les accusations de crimes de guerre. «L'armée israélienne s'est servie de la moitié de son aviation et a mobilisé plusieurs unités terrestres et maritimes pour semer la mort à Gaza pendant 20 jours sans interruption. Par conséquent, il ne faut pas mettre sur le même plan le droit à la légitime défense d'un peuple sous occupation et une force d'occupation», a-t-il argué. La bande de Gaza a été la cible d'une agression dévastatrice, barbare et criminelle de l'armée israélienne (27 décembre 2008-18 janvier 2009). Plus de 1 400 Palestiniens y ont péri, selon les services d'urgence palestiniens.