L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) devrait laisser son plafond de production inchangé, lors de la conférence extraordinaire qu'elle tiendra aujourd'hui, 22 décembre, à Luanda, capitale de l'Angola. Une réunion qui ne devrait pas trop durer et sera plutôt concentrée sur les perspectives de l'amélioration de la situation économique mondiale. Avec un prix du baril de pétrole situé dans la fourchette des 70-75 dollars, une demande mondiale qui tarde à reprendre et des stocks très importants, l'Opep devrait maintenir le statu quo et attendre de voir venir. Lors de la réunion extraordinaire qui a eu lieu à Oran au mois de décembre 2008, l'Opep avait fixé son plafond de production à 24,845 millions de barils par jour en coupant sa production de 4,2 millions de barils par jour pour stopper la chute des prix. Le baril, qui avait dépassé la barre des 140 dollars au mois de juillet 2008, avait chuté à moins de 35 dollars vers la fin du mois de décembre 2008, suite à la récession économique mondiale. Cette réduction de la production avait permis aux prix de remonter aux environs des 50 dollars le baril au deuxième semestre de l'année 2009, pour se situer au dessus des 70 dollars actuellement. Mais cette remontée des prix a influé sur la discipline des pays membres de l'Opep. Apres avoir atteint 80%, le taux de conformité du respect des quotas par les pays membres a commencé à reculer depuis le mois de mai 2009. Selon plusieurs statistiques établies par différents médias spécialisés et des organisations, les pays de l'Opep dépassent de 1,6 million de barils par jour leurs quotas. Ainsi, le respect des quotas est d'à peine 61% et, malgré cela, les prix restent quand même dans une marge acceptable pour l'Opep, selon plusieurs de ses dirigeants. A la veille de la réunion de Luanda, les ministres des pays membres ont, à l'unanimité, exprimé leur volonté de ne pas toucher au plafond de production, c'est-à-dire ne pas réduire ni augmenter la production.Cette position a été résumée hier par le secrétaire général de l'Opep, Abdallah El Badri, à partir de Luanda. Il y a un consensus pour maintenir le plafond de production, a déclaré à la presse le secrétaire général de l'Opep. A propos des prix, le responsable de l'Opep a considéré qu'ils étaient « confortables ». Toutefois, l'état de stocks des pays de l'OCDE inquiète l'Opep, qui considère qu'ils restent élevés par rapport à la moyenne habituelle. Le secrétaire général de l'Opep a aussi annoncé qu'il allait demander aux pays membres de mieux respecter leurs quotas de production. Hier vers 16h GMT, le light sweet crude était à 74,96 dollars, tandis que le brent était à 73,75 dollars le baril à New York. Par rapport à la clôture de la veille, les prix ont pris un demi-dollar par baril.