Dans une lettre ouverte, dont une copie a été déposée, avant-hier, à notre rédaction, les membres des Groupes de légitime défense (GLD) de la wilaya de Tizi Ouzou interpellent le chef de l'Etat, sur l'urgence d'un statut particulier et réclament leurs droits qui demeurent, selon eux, « bafoués à ce jour », en dépit des sacrifices consentis. « Nous attirons votre attention que la concorde civile ne nous a rien apporté de nouveau et pourtant, c'est grâce à ces hommes de GLD que l'Algérie est restée debout et n'a pas sombré dans le chaos pendant la décennie noire du terrorisme », déplorent les rédacteurs du texte. Et d'ajouter : « Actuellement, nous sommes relégués au second plan car nous n'avons ni statut particulier ni salaire, mais uniquement des armes. Dans le temps, nous étions un symbole et une référence de patriotisme que les autres surnommaient ‘rijal ouakifoun' (hommes debout). Nous avons activé durement et sans regret contre le terrorisme, surtout sans contrepartie, comme l'ont fait en 1954 nos ancêtres quand ils ont pris les armes contre le colonialisme. ». « Nous vous informons que parmi ces GLD, certains sont devenus malades, d'autres sont décédés. Il y en a ont qui perdu complètement leur mémoire à cause des séquelles du terrorisme. Beaucoup d'entre eux sont toujours en état d'alerte sous l'effet de tension et bien sûr exposés au danger au détriment de leurs familles, lesquelles ne trouvent rien pour survivre. » L'autre point mis en avant dans la lettre ouverte des éléments des GLD de la wilaya de Tizi Ouzou a trait à la promulgation d'un statut particulier.