Cette élection fait couler beaucoup d'encre et génère bien des scissions dans les blocs partisans et au sein des alliances politiques. Dans exactement une semaine, soit le 29 décembre, 5 candidats aux élections sénatoriales seront en lice afin de décrocher l'unique poste de sénateur en jeu à Biskra et, ainsi, représenter cette wilaya à la chambre haute du parlement. Longtemps pressenti pour être le candidat du FNA à cette élection, Mustapha Bedjaoui, secrétaire général de ce parti à Biskra et membre de l'APW, a annoncé, samedi soir, avoir retiré sa candidature. Il n'a pu recueillir le consentement des militants et l'aval du président du FNA, qui lui aurait préféré Adila Saddok, membre de l'APW et cadre technique à la Sonatrach, pour porter l'étendard du FNA à ces joutes électorales auxquelles cette formation politique participe pour la première fois. Il s'était présenté en tant que candidat libre puis, se ravisant sous la levée de boucliers de ses propres amis, il a décidé de « respecter le choix des militants et de retirer sa candidature », a-t-il affirmé. Le HMS aura pour représentant Amar Moussi, vice-président de l'APW, apprécié par ses pairs pour ses qualités morales et dont les chances de remporter cette place au sénat demeurent entières, « à moins que les dissidents du HMS, affiliés au MPC de Menasra, n'en décident autrement et qu'ils donnent leurs voix à un autre candidat que celui du parti de Abou Djerra Soltani, en l'occurrence au candidat du FLN », est-il rapporté. Fort du soutien des élus du PT, le RND, quant à lui, espère voir Lakhdar Sidi Othmane, son secrétaire de wilaya, damer le pion au candidat du FLN dont le représentant attitré est Ahmed Kelatma, le jeune président de l'APC de Biskra, lequel, jouissant de l'appui d'une bonne partie des électeurs de son parti et de quelques autres voix glanées ça et là, compte bien tirer son épingle du jeu et remporter la mise. Enfin, se présentant sous l'étiquette de candidat indépendant, ce qui ne devrait pas fausser les calculs des uns et des autres, le cinquième et dernier candidat à cette élection, qui a fait couler beaucoup d'encre et généré bien des scissions dans les blocs partisans et au sein des alliances politiques, est Brahim Amrane, président de l'APC de Bordj Ben Azzouz. Selon des observateurs de la scène politique locale, cette élection sera serrée comme elle ne l'a jamais été auparavant. « Le vainqueur pourrait bien l'emporter avec seulement une ou deux voix de différence », suppute-t-on.