« Après un parcours de dix neuf ans, le Haut commissariat à l'amazighité (HCA) a annoncé une nouvelle vision, c'est-à-dire que depuis qu'il est renforcé par une équipe pluridisciplinaire d'universitaires qui aborderont désormais à partir de cette année toutes les questions spécifiques à des régions dont le Constantinois. Et bien sûr, on annonce cette perspective que tamazight est possible et doit être dans toutes les wilayas », a déclaré ce samedi à El Watan.com, le secrétaire général du HCA, Si El Hachemi Assad, en marge du premier colloque international dédié au conquéreur de la Numidie l'Aguellid Massinissa, qui se déroule du 20 au 22 du mois en cours au centre culturel de la commune d'El Khroub, dans la wilaya de Constantine. Le SG qui a aussi animé une conférence de presse quelques jours avant la tenue du colloque a réaffirmé que « L'amazighité se porte bien ».
Plaidant sa cause, il argumente : « L'amazighité a été revalorisée en 1990 suite à la décision politique stipulant l'ouverture de l'institut national de la langue et la culture tamazight à Tizi Ouzou. Ce sont les étudiants qui ont obtenu le magistère, issus du même institut, qui ont œuvré plus tard pour la fondation du HCA en 1995. Il faut dire que pendant des années le HCA a été marginalisé. À la fin nous avons eu un écho, puisque actuellement nous travaillons de concert avec les instances de l'Etat.»
Le patrimoine amazigh dans sa variété : la production littéraire, scientifique, journaliste, sera revalorisé dans le cadre de laboratoire scientifique, selon le conférencier.
Toujours selon lui, l'écriture de la langue amazighe est un volet important dans la revalorisation de l'identité kabyle. Cette revalorisation est qualifiée par le SG de « chantier ouvert dont la société civile, le mouvement associatif, le HCA, et les instances de l'Etat sont appelées à y adhérer ».
Concernant le caractère à adapter pour l'écriture de la langue berbère, le débat est toujours d'actualité. Pour le représentant du HCA, la polygraphie est une solution provisoire permettant la continuité des pratiques linguistiques et aussi l'émergence de la culture berbère.
Rappelons par ailleurs, que l'inauguration officielle du colloque international sur Massinissa a été eu lieu dans la matinée de ce samedi en présence de la ministre de la culture Nadia Laabidi, celle de l'Education nationale Nouria Benghebrit, le président du haut conseil de la langue arabe Azeddine Mihoubi, du représentant du ministre des Affaires étrangères Saad Belabed.
Le colloque mettra en exergue la personnalité historique du redoutable Massenssen, avec la participation de plusieurs historiens et préhistoriens venus des quatre coins du monde.