Le promoteur exigera des 150 bénéficiaires de payer 1,2 million de dinars comme première tranche du coût global du logement F3 contre la remise du contrat. Les bénéficiaires de logements socio-participatif (LSP) de la commune de Hammamet ont organisé hier un rassemblement devant le siège de l'APC pour dénoncer les « agissements » du promoteur immobilier chargé de leur projet et l'« indifférence inacceptable » des élus. Les postulants, réunis en comité, n'ont pas trouvé d'interlocuteurs. « Une plateforme des revendications élaborée devait être remise au P/APC qui s'est absenté toute la matinée. Mis au parfum, il a préféré déguerpir alors qu'il s'est entretenu avec nous la semaine dernière. Aucun élu de l'exécutif ne s'est manifesté. Le secrétaire général nous rabrouera en nous faisant savoir que sont les élus seuls qui peuvent prendre en charge un problème qui le dépasse », s'indignent des représentants des bénéficiaires. « Ce qui nous a réunis, ce sont les déclarations faites à la presse par le P/APC qui affirme que le promoteur est le seul interlocuteur, alors que la loi est claire, le projet a un maître d'ouvrage : la commune », assurent les protestataires. « Nous exigeons une solution rapide à notre problème. Dans le cas contraire, nous occuperons le siège de l'APC », menacent-ils. Une première liste de bénéficiaires a été établie en 2005 avant qu'une autre commission ne se réunisse pour la remanier en 2007. Les choses en sont restées là une année et ce n'est qu'en décembre 2008 que le promoteur, chargé de construire les logements au lieu-dit Kaïti, à Staoueli, contacte les bénéficiaires qui n'étaient pas informés de cette procédure par l'APC de Hammamet qui « s'est dessaisie du projet ». « Aucune liste de bénéficiaires n'a été affichée au niveau de l'APC et aucune personne convoquée n'a eu son attestation, c'est désolant. Mais, ce qui l'est plus, c'est lorsque le promoteur exigera de nous de payer 1,2 million de dinars comme première tranche du coût global du logement F3 contre la remise du contrat », s'indignent les postulants. Dans la plateforme dont nous détenons une copie, ils exigent de l'APC d'identifier le projet, de régler définitivement la situation des bénéficiaires et d'annuler la demande du promoteur qui doit engager des discussions avec l'APC. « L'APC, visiblement frileuse, doit impérativement prendre ses responsabilités et doit engager des discussions avec le promoteur. Tout ce qui concerne le dossier doit être clarifié », exige-t-on. Contacté, le P/APC de Hammamet, Halali Djamel, affirme avoir reçu une délégation de représentants des bénéficiaires. « Nous avions convenu d'une réunion pour discuter plus sereinement du problème », se contenta-t-il de nous dire.