Le ministère du Travail et de la Sécurité sociale veut réorganiser l'activité des étrangers en Algérie. La question sera traitée dans le cadre du nouveau code du travail, qui est toujours en préparation. « Un nouvel article relatif à l'organisation de la main-d'œuvre étrangère en Algérie sera introduit dans ce texte. Il est nécessaire de mettre en place des mécanismes permettant de maîtriser, de contrôler et de gérer cette main-d'œuvre », a affirmé le ministre en charge du secteur, Tayeb Louh, lors de son passage, hier, sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. L'expansion de la main-d'œuvre étrangère en Algérie a pris des proportions importantes depuis quelques années. Selon les derniers chiffres communiqués officiellement (en 2007), environ 32 000 étrangers travaillent légalement en Algérie, représentant quelque 105 nationalités. Les travailleurs chinois viennent en première position avec 45% des effectifs, suivis des égyptiens (11%), puis des italiens (3,5%), des philippins, des américains, des français et des canadiens avec près de 3% pour chacune de ces nationalités. En revanche, les pouvoirs publics n'ont pas communiqué de statistiques précises sur les étrangers travaillant au noir dans le pays. Ce sont généralement les immigrés clandestins africains qui se livrent à cette activité. Les pouvoirs publics veulent-ils mettre un terme à cette pratique ? Le ministre du Travail ne donne pas plus de précision sur le contenu dudit article. Le nouveau projet du code du travail comprendra également, a-t-il ajouté, le contrat de sous-traitance qui représente « l'un des mécanismes à même de permettre aux petites et moyennes entreprises de tirer profit des projets et des marchés publics ». Il a réaffirmé, dans le même cadre, la volonté de son département de lutter contre le travail et l'économie parallèles en introduisant de nouvelles mesures dans ce texte. « Une minitripartite se tiendra prochainement » Selon lui, ce texte « prévoyait plusieurs mesures visant à réguler le marché du travail en Algérie pour garantir la performance économique des entreprises et répondre aux aspirations socioprofessionnelles des différentes catégories de travailleurs ». « La révision de ce code vise à rassembler toutes les législations du travail dans un seul code et de les adapter aux codes internationaux. Outre l'introduction de nouveaux articles, des amendements seront introduits à certains articles, en accord avec les différents partenaires sociaux et économiques », a-t-il précisé. Revenant sur la revalorisation du SNMG, décidée lors de la dernière tripartite, l'orateur réaffirme que cette mesure bénéficiera à toutes les catégories de travailleurs, les retraités, les moudjahidine et les veuves de chouhada. Dans le secteur économique, a-t-il souligné, les augmentations de salaire interviendront après la révision des conventions collectives. Dans la foulée, le ministre a annoncé « la tenue prochaine d'une minitripartite réunissant le patronat et le secrétaire général de l'UGTA, sous la présidence du Premier ministre ». « Cette réunion se tiendra afin d'examiner certains dossiers traités lors la dernière tripartite et de prendre des décisions en matière de mutualités sociales, de retraite, d'allocations familiales et de pacte national économique et social », a-t-il expliqué.