Objectif n La nouvelle législation du travail ambitionne d'accompagner la réorganisation de nos entreprises et l'application des conventions internationales ratifiées par l'Algérie. La législation du travail algérienne est un recueil de textes regroupant 13 lois et près de 70 décrets. Certaines sont liées aux lois de 1970, alors que d'autres, plus anciennes, sont relatives aux relations de travail, à la prévention et au règlement des conflits, à l'organisation syndicale, à la main-d'œuvre étrangère… Ces lois, qui dérivent pour la plupart de la législation française, ne répondent plus aux attentes des opérateurs économiques qui les accusent fréquemment de ne pas être adaptées au nouveau contexte économique dans lequel leurs entreprises évoluent. C'est pourquoi, ils plaident pour la naissance d'un code du travail moderne et incitateur et surtout une législation restituant à leurs entreprises leurs capacités concurrentielles. Les experts, pour leur part, appellent à la réalisation d'un cadre juridique et institutionnel aidant à créer un climat adéquat au développement économique et à la création des postes d'emploi. C'est pourquoi, le nouveau dispositif législatif du travail prévu pour la fin de l'année en cours renforcera, selon le département de Tayeb Louh, les règles de la promotion des conditions de travail et d'amélioration de son environnement ainsi que les conditions d'hygiène et de sécurité au sein de l'entreprise et des lieux du travail. Cela constitue une réhabilitation de l'économie nationale, une préparation de notre pays à l'après-pétrole, fait remarquer le ministre du Travail. Ainsi, dans le cadre de ce nouveau dispositif, il sera question des nouvelles formes de travail, de la flexibilité de l'emploi, du travail informel, de l'organisation du marché du travail, de l'hygiène et de la sécurité sur les lieux de travail, de la représentation syndicale et de la négociation collective. Le code du travail projeté devrait, en outre, et à en croire la Direction des relations du Travail, comporter des mesures qui vont assurer, notamment, l'équilibre entre les exigences d'une relance économique à travers une meilleure flexibilité des règles du travail, la simplification des procédures de soutien à l'investissement et la garantie d'une protection suffisante du travailleur par la création de conditions favorables à un travail décent tel que recommandé par l'OIT.