Dans quelques jours, au plus tard quelques semaines, des millions d'Algériennes et d'Algériens vont être concernés par le vote à l'APN de l'avant-projet des nouvelles dispositions modifiant le code de la famille. A ce jour, le texte de cet avant-projet n'a pas été rendu public, privant les citoyens et les citoyennes de leur droit à l'information et de leur possibilité de suivre l'évolution institutionnelle de leur pays. Nous dénonçons cette absence de transparence. Le communiqué officiel du Conseil des ministres, publié dans El Moudjahid le 27 février 2005, fait état d'un certain nombre de mesures. Sa lecture nous plonge dans la consternation et l'inquiétude. Tel qu'il apparaît, ce texte ne satisfait par aux : • Article 29 et 31 de la Constitution de notre pays qui consacrent l'égalité hommes-femmes en droits et devoirs ; • conventions et traités internationaux ratifiés par l'Algérie ; • et à « la consécration du droit à l'égalité des Algériennes et des Algériens » (extrait du communiqué). Comment peut-on envisager l'harmonie de la famille (proclamée dans le communiqué), si la femme algérienne continue de subir un statut discriminatoire ? Ni notre religion, ni nos valeurs, ni l'apport de la femme algérienne dans sa société (défense du pays, économie, éducation, santé...) ne justifient le sort qui lui est fait depuis plus de 20 ans. Et pour combien d'années encore ? Code de la famille 20 ans Barakat Associations : Tharwa n'Fadhma n'Soumeur, Association indépendante pour le triomphe des droits des femmes (AITDF)