Le plus vieux parti de l'opposition refuse d'abdiquer. Il a décidé, en dépit des critiques qu'il a subies, d'aller jusqu'au bout de son initiative. Pour cette deuxième semaine, l'instance présidentielle du FFS a choisi d'aborder la série de consultation avec la patronne du Parti des travailleurs, Mme Louisa Hanoune, alors que les journées d'aujourd'hui et de demain seront réservées à d'autres formations politiques notamment le Mouvement populaire algérien, le Front du changement et le Front El Moustakbal. Mais à partir de jeudi et jusqu'à samedi, le FFS changera de cap et donnera la parole à d'autres acteurs politiques, plus particulièrement aux syndicats (Cnapest, Unpef et le Snapap) et aussi à la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme. Face au PT, l'instance présidentielle du parti a défendu son projet et a rappelé que le FFS n'est qu'un facilitateur et de ce fait, il a sa propre vision de sortie de crise, comme toutes les autres formations politiques. «L'idée d'aller vers une conférence du consensus est dictée par la gravité de la situation du pays. Nous avons décidé d'écouter tout le monde. Il n'y a pas de virulence envers quiconque parce que nous sommes dans une démarche de consensus», a expliqué M. Nebbou, premier secrétaire du FFS. Les deux partis ont échangé leur point de vue par rapport à la situation économique, sociale, politique, et sécuritaire qui prévaut dans le pays. La délégation du FFS a rassuré les responsables du PT quant à la neutralité et la transparence qui caractériseront la conférence du consensus. «Nous avons rappelé le cadre de cette conférence qui est sans préalable, participatif, transparent et sans ordre du jour. Il y aura deux phases. Une première au cours de laquelle chaque participant va venir avec sa proposition de sortie de crise par rapport à la situation du pays», a affirmé M. Nebbou. Contacté par nos soins pour avoir le bilan de la première semaine, M. Nebbou juge prématuré de faire, aujourd'hui, un bilan de la première semaine, mais estime que certains objectifs fixés ont été atteints. «Nous étions conscients à l'entame de cette action que nous serions confrontés à certaines réticences. Les critiques des uns et des autres n'influeront nullement sur le devenir de notre initiative. Nous allons continuer à rencontrer des partis, des personnalités, des syndicats et d'autres membres de la classe politique et de la société civile, selon notre calendrier», soutient M. Nebbou. Le FFS, selon son premier secrétaire, est ouvert à toutes les critiques, mais M. Nebbou se dit déçu par «les propos déplacés» de certains acteurs politiques. «Nous sommes un parti politique ayant une histoire et un parcours connus de tous. Nous ne sommes pas des donneurs de leçons, mais certains se permettent de nous juger et de nous insulter… c'est décevant», déplore M. Nebbou.