Le Front des forces socialistes (FFS), n'est pas près d'abandonner son projet de conférence nationale du consensus, et ce, malgré d'une part, les critiques essuyées de la part des partis de la CNLTD et d'autre part, le risque de voir des partis du pouvoir bouder la conférence. Ainsi, le FFS poursuit sa tournée à la rencontre des formations, personnalités et autres animateurs de la société civile. Avant-hier, la délégation du FFS s'est rendue chez le Parti des travailleurs. Les deux délégations ont échangé des points de vue sur la situation du pays. La délégation du FFS a explicité son projet de conférence inclusive et neutre pour un consensus national. Aucun engagement de la part du PT n'a été exprimé quant à la suite à réserver à l'initiative du FFS. Mais en revanche, les deux partis se sont entendus pour garder le contact afin d'approfondir les débats. Hier, le FFS s'est rendu chez le Mouvement populaire algérien (MPA) d'Amara Benyounès, actuel ministre du Commerce. Les deux délégations ont débattu du projet du FFS et de la finalité d'une conférence nationale du consensus. M. Nebbou a déclaré que "les consultations autour de l'organisation de la conférence nationale du consensus se déroulaient normalement". Il s'est dit confiant malgré "le refus" des partis de la CNLTD, du FLN et du RND de prendre part à l'initiative, qui est, selon lui, "à ses premiers pas et n'a pas encore franchi le cap politique". À propos de la rencontre avec le MPA, M. Nebbou a souligné que les deux parties "partagent nombre de points de vue" dont "l'idée d'amorcer une nouvelle étape dans la consécration de l'Etat de droit". Pour sa part, le secrétaire général par intérim du MPA, Khatir Mohamed a précisé que "les deux formations politiques ont convenu de plusieurs questions de fond à l'instar de l'impérative édification d'un Etat fort et la consécration de la liberté d'expression". Dans un communiqué rendu public, le MPA a estimé qu'il est "naturellement favorable à un échange permanent avec les formations politiques qui partagent les mêmes idéaux démocratiques et républicains, qu'elles soient au pouvoir ou dans l'opposition". Néanmoins, le parti d'Amara Benyounès pose aussi son préalable, qui est celui "du respect des institutions de la République", à commencer, a-t-on précisé dans le communiqué, par "l'institution présidentielle". Après la rencontre avec le MPA, le FFS s'est rendu chez le Front du changement d'Abdelmadjid Menasra pour lui exposer le projet. Les débats étaient, selon un responsable du FFS, "francs et fructueux". À rappeler que le FFS a entamé hier, sa seconde semaine de consultations bilatérales avec la classe politique. Pour aujourd'hui, le FFS ira à la rencontre du président du Front El-Moustaqbal d'Abdelaziz Belaïd. Et à partir de demain, les consultations lancées par le FFS seront réservées à des acteurs syndicaux et associatifs. Ainsi, le FFS rencontrera les responsables du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique élargi (Cnapest-E), et les représentants de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH). Vendredi, la délégation du FFS rencontrera les responsables de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) et le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) qui est prévu pour samedi. À rappeler que le FFS a déjà rencontré le FLN, le RND le MSP et deux anciens chefs de gouvernement. M.M.