Le Front des forces socialistes (FFS) poursuivra sa série de rencontres avec les acteurs et personnalités politiques, associations, organisations et société civile. Pour l'heure, aucune échéance n'a été arrêtée concernant la finalisation du chapitre des concertations. «Nous ne pouvons pas fixer la date de la finalisation du cycle de concertation parce que nous sommes quotidiennement sollicité par des partis politiques, des associations, des syndicats et de simple citoyens, tous disent nous soutenir dans notre démarche», explique M. Nebbou, premier secrétaire national de ce parti de l'opposition. Ce dernier rappelle qu'à l'annonce du projet de conférence national du consensus, l'instance présidentielle du parti a décidé de limiter dans le temps le round de consultations, mais aujourd'hui, il s'avère impossible de fixer une date en raison du nombre important de personnes qui veulent connaître dans le fond et la forme le but visé par l'organisation d'une conférence de consensus : «Nous recevons des dizaines d'appels et d'invitations chaque jour de partis, organisations et associations qui nous reprochent de les avoir oubliés dans notre agenda de rencontres. Alors nous sommes contraints à chaque fois d'élaborer un autre agenda de rencontres et ainsi de suite.» M. Nebbou qui se réjouit de l'engouement et de l'intérêt que portent les Algériens au projet du FFS. «Contrairement a ce qu'une certaine minorité pense, notre initiative n'a jamais reçu une opposition frontale. Bien au contraire, beaucoup d'Algériens adhèrent à notre action», se défend M. Nebbou. Les dirigeants du FFS ne veulent pas être accusés de faire dans l'exclusion et, de ce fait, envisagent de s'entretenir avec toutes les parties qui en ont formulé le vœu. «Nous sommes contre la politique de l'exclusion», soutient le premier secrétaire du FFS. A la question de savoir si le président d'honneur du FFS, Hocine Aït Ahmed, est sollicité pour donner son avis sur les préparatifs de cette conférence et le déroulement des consultations, M. Nebbou a marqué une hésitation avant de répliquer : «Aït Ahmed est le père spirituel de tous les militants du FFS et, de ce fait, ses conseils sont à chaque fois les bienvenus. Nous avons eu vent de certaines informations évoquant la participation de M. Aït Ahmed a la conférence, ce sont des spéculations puisqu'au FFS, nous n'avons pas eu ce genre de débat.» M. Nebbou précise que le FFS travaille dans la transparence et n'a rien à cacher : les décisions importantes sont prises et annoncées par l'instance présidentielle du FFS. Par ailleurs, le FFS a mis au point, hier, un calendrier des rencontres avec au menu, cette fois-ci, le secteur de la justice : le bâtonnat et aussi le Syndicat des magistrats. L'instance présidentielle du parti a également pris attache avec plusieurs fédérations et rencontrera, la semaine prochaine, la fédération du 8 Mai 1945. Figurent également sur la liste des entretiens les syndicats de plusieurs secteurs et aussi des leaders de parti politique. Des meetings et rencontres de proximité sont aussi au programme pour débattre et expliquer aux citoyens et aux militants le contenu du projet, selon M. Nebbou.