Un groupe de journalistes travaillant pour El Oumma El Arabia d'expression arabophone ont observé, hier, un sit-in au niveau de la maison de la presse Tahar Djaout pour dénoncer les mauvaises conditions de travail dans lesquelles ils évoluent. Dans une déclaration rendue publique hier, ces journalistes pointent un doigt accusateur sur le directeur général de cette jeune publication, présente dans les kiosques depuis novembre 2008. Par leur action de protestation, les journalistes voulaient attirer l'attention de leurs confrères sur ce qu'ils qualifient d'« inacceptable ». Ils relèvent, dans leur exposé des faits, des cas de « graves atteintes au droit des travailleurs et au code du travail ». Les auteurs de la déclaration dénoncent énergiquement l'exploitation de leurs efforts et de leurs compétences « à des fins personnelles ». Ces journalistes considèrent que « par leurs pratiques », les responsables du journal en question portent atteinte à la liberté d'expression, base essentielle du travail journalistique. Ils énumèrent les cas d'abus de pouvoir, d'atteinte à la dignité humaine et de licenciement abusif et se disent résolus à agir en conséquence. Face à une telle situation, les protestataires sollicitent le soutien de la corporation pour faire barrage à de pareilles pratiques, mais aussi à « se dresser comme un rempart devant ceux qui utilisent leur pouvoir financier pour créer des titres de presse dans le seul but de servir leurs intérêts personnels ».