Le personnel de l'établissement hospitalier spécialisé (EHS) en cardiologie et chirurgie cardiaque de Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou), «Petit Omar» est en grève depuis mardi dernier. L'ensemble des corps professionnels (médecins, paramédicaux, pharmaciens, techniciens, agents de sécurité, d'entretien), prennent part de ce mouvement de protestation. La principale cause de ce débrayage a été la décision de la tutelle de relever le directeur de cet établissement de ses fonctions sans «le moindre motif», apprend-on sur place. Les grévistes conditionnent la reprise du travail par «le retour sans conditions du directeur, M. Youcef Moumeni», a clamé un groupe de travailleurs rencontrés hier matin. La mesure de démettre le responsable de cette structure de santé est qualifiée par les travailleurs «d'incompréhensible et de bizarre». «Au moment où des formations nous sont refusées, y compris à l'EPSP de Draâ Ben Khedda, on ose entraver celles que M. Moumeni nous apportait quotidiennement. C'est injuste d'attenter au merveilleux travail qu'assurait ce responsable au profit des malades, rien que pour leur permettre une meilleure prise en charge qui viennent souvent des contrées très lointaines», ont déploré des jeunes exerçant dans cet EHS. A signaler toutefois qu'un service minimum est assuré 24h/24h, avec notamment un chirurgien, un réanimateur, un cardiologue, des paramédicaux et autre personnel exerçant en «travail posté», a-t-on assuré. A rappeler que le personnel affiche toute sa colère devant les manques divers comme l'appareillage médical, une ambulance, mobilier qu'on n'arrive pas à acquérir pour une aussi importante structure de santé publique. La même situation conflictuelle est connue à l'hôpital psychiatrique de Oued Aissi après la supension du directeur. Nos tentatives de joindre le directeur de la Santé et de la Population ont été vaines.